Voustrouverez ci-dessous trois extraits d’un article titré « l’extinction de la zone grise » 1 publié dans la septième édition de Dabiq, le magazine de propagande anglophone de Daesh
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Lasynthèse de l'art de la guerre de Sun Tzu par Joseph-Marie Amiot, reprend l'essentiel de la version complète. Le traducteur facilite la lecture en 13 chapitres, ce qui n'exclut pas de lire l'art de la guerre dans un livre qui comprend la totalité de l'art de la guerre de Sun Tzu. Je recommande ce livre écrit par un traducteur consciencieux.

Ecrit au IVe siècle avant J-C, à l'époque des "Royaumes combattants", dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la... Lire la suite 6,80 € Neuf Poche En stock 3,00 € En stock 3,00 € En stock 6,80 € En stock 7,50 € Expédié sous 3 à 6 jours 3,99 € Actuellement indisponible 8,00 € Ebook Téléchargement immédiat 0,99 € Téléchargement immédiat 0,99 € Téléchargement immédiat 2,49 € Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 2,49 € Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 5,49 € Téléchargement immédiat 2,99 € Grand format En stock 24,90 € Expédié sous 3 à 6 jours 12,90 € Expédié sous 2 à 4 semaines 12,50 € Expédié sous 2 à 4 semaines 13,00 € Actuellement indisponible 9,35 € Actuellement indisponible 12,90 € Livre audio Actuellement indisponible 9,90 € À paraître Sous réserve de l'éditeur 15,00 € En stock en ligne Livré chez vous à partir du 30 août Ecrit au IVe siècle avant J-C, à l'époque des "Royaumes combattants", dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la guerre n'est pas seulement un traité de stratégie. Si nous le lisons encore avec fascination, c'est parce qu'il représente une leçon de sagesse, un art de vivre, et constitue un véritable système philosophique. Cette traduction est l'édition de référence de Jean Lévi. Elle restitue toute la force littéraire et la concision de ce grand texte classique, et le replace dans son contexte historique. Elle s'adresse à tous les lecteurs, curieux et savants. Date de parution 30/09/2015 Editeur ISBN 978-2-8185-0496-3 EAN 9782818504963 Présentation Broché Nb. de pages 328 pages Poids Kg Dimensions 11,0 cm × 17,8 cm × 2,0 cm

Essaisur son application à l'art de la guerre » du Vicomte de Courtivron. Thierry Terret; Code : 70254-65 ; ARCHIVES ET MÉMOIRE DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE ET DU SPORT; Extrait : Le travail de Courtivron est cependant bien davantage : c'est un « classique », qui fera office de référence avec quelques autres pour plus de deux-tiers de siècle. On en retrouve de larges extraits tant > Fiche de cours Art et Guerre INTRODUCTION De tous temps, et en tous lieux, les hommes se sont faits et se font encore la guerre. Celle-ci détruit tout sur son passage, des villes et des villages, des pays entiers, mais aussi des vies humaines, des innocents, qui meurent parfois dans des conditions innommables. Dans tous les domaines artistiques, les artistes, qui ont vécu ou qui ont été informés de l’horreur de la guerre, ont transmis dans leurs œuvres leurs réactions, leurs sentiments, leurs émotions, leur message. Ces œuvres sont d’autant plus importantes qu’elles aident à fixer à jamais la guerre dans la mémoire de chacun d’entre nous, dans l’espoir que de telles horreurs ne se reproduiront plus jamais. Ainsi, l’œuvre d’art permet à l’artiste – de figer ce que la mémoire des souvenirs » ne peut conserver intact, donc de participer au devoir de mémoire – de dénoncer, de critiquer, donc d’être dans un acte d’engagement. Nous réfléchirons à la problématique Comment dire l’indicible ? » à travers l’étude d’œuvres relatant les conséquences de la guerre. ——————————————- I. LE COMPOSITEUR STEVE REICH 1936- … Steve Reich New York, 1936 a étudié le piano, les percussions, la composition et même la philosophie. Il est considéré comme l’un des pionniers de la musique minimaliste = musique répétitive, courant musical apparu aux États-Unis dans les années 60. > Son site internet Steve Reich ———————————————— II. L’OEUVRE DIFFERENT TRAINS » 1988 Different Trains 27′ est une œuvre de musique mixte pour quatuor à cordes et bande magnétique composée en 1988. Grammy Award de la meilleure composition de musique classique contemporaine en 1989 > Pourquoi cette composition? Steve Reich dit L’idée de cette composition vient de mon enfance. Lorsque j’avais un an, mes parents se séparèrent. Ma mère s’installa à Los Angeles et mon père resta à New York. Comme ils me gardaient à tour de rôle, de 1939 à 1942 je faisais régulièrement la navette en train entre New York et Los Angeles, accompagné de ma gouvernante. Bien qu’à l’époque ces voyages fussent excitants et romantiques, je songe maintenant qu’étant juif, si j’avais été en Europe pendant cette période, j’aurais sans doute pris des trains bien différents. En pensant à cela, j’ai voulu écrire une œuvre qui exprime avec précision cette situation… > Les procédés de composition Steve Reich explique la façon dont il a procédé pour préparer la bande magnétique J’ai enregistré ma gouvernante Virginia, maintenant âgée de plus de soixante-dix ans, qui évoque nos voyages en train. J’ai enregistré un ancien employé des wagons-lits sur la ligne New York-Los Angeles, maintenant à la retraite et âgé de plus de quatre-vingt ans M. Lawrence Davis, qui raconte sa vie. J’ai rassemblé des enregistrements de survivants de l’Holocauste Rachella, Paul et Rachel, tous à peu près de mon âge et vivant aujourd’hui en Amérique, qui parlent de leurs expériences. J’ai rassemblé des sons enregistrés de trains américains et européens des années 1930, 1940. Steve Reich a donc fait le choix d’utiliser des enregistrements authentiques »; l’œuvre prend alors la dimension d’un témoignage historique. > Extrait 7′ de PHASE TO FACE » à propos de Different trains de Steve Reich > Dans cette oeuvre de musique mixte », le langage musical utilisé est le suivant – Des sons concrets qui ont été enregistrés tels que des sons de sirène sirène / et des bruits de train bruits de train – Des extraits enregistrés de voix parlée. – Des ostinati des cordes avec répétition et déphasage enregistrés. – Une utilisation du discours parlé comme matériau musical reproduction/imitation par les instruments du quatuor à cordes de l’intonation des fragments de discours. ————————————————– > STRUCTURE DE L’OEUVRE Different trains comprend trois mouvements PART I AMERICA – Before the war 9′ PART II EUROPE – During the war 7’30 PART III After the war 10’30 PART I AMERICA – BEFORE THE WAR – Ce 1er mouvement représente le train du voyage, de l’insouciance, du bonheur de prendre le train pour se déplacer. Les voix évoquent le trajet Chicago-New-York-Los Angeles. – Ce mouvement est construit sur un ostinato évolutif imitation du train auquel se superpose un dialogue enregistré sample voix-cordes , sur un mode répétitif, des sons de sirènes venant ponctuer, ça et là, le discours. Exemples Ostinato sur deux notes, joué par les cordes imitation du train > > La voix parlée est musicalisée » une mélodie est créée au plus proche de cette voix. > > La voix est précédée par l’alto qui introduit le thème seul avant de mélanger leurs timbres en jouant ensemble. Extrait des paroles —————————– PART II EUROPE – DURING THE WAR – Ce mouvement représente le train de la terreur, de la mort, d’un aller sans retour ; c’est le train qui emmène les déportés vers les camps de concentration. – Plusieurs cellules répétitives se superposent, s’entrecroisent. – Ostinato aux cordes qui imitent le bruit du train des déportés, qui change à chaque phrase. – Un instrument à cordes imite l’intonation de la voix à chaque phrase et la répète en écho. – A partir de don’t breathe » accélération du tempo, plus de tension, plus fort, plus de sirènes, apparition des sirènes du train. – Caractère obsessionnel et angoissant dû à la répétition de l’ostinato et des registres aigus. – Ralentissement puis fin dans le néant lors de l’évocation de la disparition des corps dans les fours crématoires Il y avait de la fumée ». Extrait des paroles – Voici le texte intégral et sa traduction des paroles prononcées dans cet extrait. – Réponds aux questions ici Analyse du 2ème mouvement Tourné dans le camp de Birkenau, le clip du 2ème mouvement de l’œuvre, intègre également des images du film Holocauste » série en 4 épisodes de 1978 A VOIR ET ÉCOUTER ICI ——————————— PART III AFTER THE WAR – Ce mouvement représente le train de l’espoir retrouvé, lors de l’immigration de certains juifs aux USA. – Densification progressive du discours musical par superposition de cellules répétitives avant un nouveau dialogue voix-cordes » ; là encore présence d’un ostinato qui évoque le train. – Nombreuses ruptures dans le discours par des changements de tempo, d’ostinato, de cellules répétitives et de registre qui illustrent les souvenirs relatifs à la fin de la guerre. Extrait des paroles —————————- VOCABULAIRE Quatuor oeuvre musicale pour 4 musiciens Quatuor à cordes 2 violons, alto, violoncelle Musique minimaliste ensemble des oeuvres utilisant la répétition comme technique de composition. Le mouvement de l’art minimalistes est apparu aux Etats-Unis dans les années 1960. Musique mixte œuvres qui superpose une ou plusieurs parties instrumentales ou vocales, exécutées sur scène en direct, à une musique sur support sons enregistrés. Il y a bien alors mixité des sources. Les premières musiques mixtes apparaissent dans les années 1950 avec l’avènement de l’enregistrement. Ostinato Pluriel ostinati répétition obstinée en boucle d’un motif musical rythmique ou mélodique Déphasage/Phasing se construit à partir d’un court motif musical répété indéfiniment. Chaque musicien ou magnétophone répète ce motif en boucle, mais avec un décalage entre les voix, décalage qui augmente et diminue au cours de la pièce. ——————————– PROJETS MUSICAUX Nuit et Brouillard 1963 de Jean Ferrat > Présentation de la chanson Nuit et Brouillard » sur France Info dans l’émission Ces chansons qui font l’histoire » par Bertrand Dicale Cette chanson, comme l’œuvre de Steve Reich, a une double résonance personnelle et historique – Chanson engagée qui témoigne d’un fait historique la déportation des juifs par train dans les camps de concentration lors de la Seconde Guerre Mondiale. – Juif lui-même, ayant perdu son père mort à Auschwitz, Jean Ferrat dénonce la barbarie de cette période de notre histoire pour que cela n’arrive plus jamais et surtout que l’on n’oublie pas. – Le titre fait référence à la directive Nuit et brouillard Nacht und Nebel signée en 1941 par Adolf Hitler qui ordonne que les personnes représentant une menace pour le Reich ou l’armée allemande dans les territoires occupés seront transférées en Allemagne et disparaîtront dans le secret absolu. C’est à Wagner que les nazis empruntent la terminologie de Nuit et Brouillard » dans L’Or du Rhin, Alberich, coiffé du casque magique se change en colonne de fumée tandis qu’il chante Nuit et brouillard, je disparais ». Pour l’extrême droite allemande au pouvoir, il ne s’agit nullement de disparaître mais de faire disparaître sans laisser de traces. Rythmique de l’accompagnement ———————————————- No Bravery 2004 de James Blunt > Partition James Blunt est né dans le sud-ouest de lAngleterre. Il apprend le violon, le piano à 7 ans, puis la guitare électrique à 14 ans. Dans une famille de militaires de père en fils, et ce depuis des générations, James ne déroge pas à la règle après avoir suivi des études dans l’aérospatiale, il s’engage dans l’armée britannique où il atteint le grade de capitaine. Il participe à la mission de paix en ex-Yougoslavie. Il compose NO BRAVERY » trad. Aucun courage entièrement pendant son séjour militaire au Kosovo alors qu’il était soldat pour l’OTAN en 1999. Il raconte J’ai servi au Kosovo lors de la campagne de bombardements, et des accords de paix. Nous devions tout faire pour éviter que les gens s’entre-tuent. Vous entriez dans des maisons incendiées, dans des champs de cadavres et vous aviez vraiment le sentiment que quelqu’un ou quelque chose d’incroyablement démoniaque était passé par là ». No Bravery n’est pas seulement une chanson de protestation contre la guerre, c’est une chanson fataliste, tout comme le reste de l’album », a expliqué James Blunt. Il quitte l’armée en 2002 pour se consacrer pleinement à sa passion la musique. ————— POUR ALLER PLUS LOIN > Article sur L’Affiche rouge affiche, poème et chanson > La guerre en musique Site internet mettant en relation des oeuvres musicales avec l’histoire > L’art et la guerre Site internet analysant des oeuvres picturales > Ressources pédagogiques sur Art et Guerre Deplus, tout au long de la guerre froide, les Américains fournissent de nombreuses aides économiques, par le biais du plan Marshall, mais aussi militaires lors des « guerres par procuration » comme celle de Corée (1950-1953). Lors du conflit qui opposa la Corée du Sud et la Corée du Nord, les États-Unis ont économiquement et militairement soutenu la Corée du Sud

Ces meilleurs extraits de l’Art de la guerre de Sun Tzu font suite à la critique qui a en été faite sur sur Marketing Professionnel. Acheter L’art de la guerre Consultez la librairie en ligne Marketing Professionnel tous les ouvrages de planning stratégique à lire. Article 3 La stratégie offensive Ce chapitre est en rapport direct avec le marché. Pour conquérir un marché il est préférable de s’implanter là où son concurrent ne s’y trouve pas. Il vaut donc mieux éviter les marchés saturés par la concurrence et la concurrence directe. Il s’agit donc de prendre des parts de marché au fur et à mesure et ainsi de devenir challenger. Pour cela une entreprise doit en premier lieu analyser les opportunités à conquérir sur le marché et déceler les forces et faiblesses de son entreprise ainsi que du leader du marché, au lieu de s’y lancer prématurément. Une fois que l’entreprise dispose d’une part de marché consistante, elle peut enfin se permettre d’attaquer celle de son concurrent principal. Nous pouvons donc en conclure que ce chapitre traite de l’analyse SWOT. Il est mauvais de combattre plus gros que soi sur le même terrain ou avec des moyens que notre concurrent maîtrise mieux. Quelle faiblesse de mon concurrent mon approche marketing attaque-t-elle ? Quelles sont mes propres vulnérabilités et comment vais-je éviter qu’elles me nuisent sur le marché ? Article 5 Énergie C’est le mouvement impétueux des eaux rapides qui fait rouler les galets » Exemple pour un produit le marché est conquis / Pénétré par la marque, + il est facile de vendre ses/ son produits. Fidélisation de la cibleDe plus, moins d’énergie seront par la suite nécessaire, car le produit sera bien lancé et bien implanté. C’est l’inertie du marché, et donc l’élan de notre est celui des pierres rondes dégringolant d’une montagne haute de plusieurs milliers de pieds. Pierres rondes = notre haute de plusieurs milliers de pieds = Importance de la communication pour lancer un produit sur un marchéEt ceci donne notre Élan au produit et notre conquête imminente du marché par notre produit Article 7 Manœuvre Si une entreprise décide de s’implanter sur le même marché qu’un concurrent direct, il s’agira de bouger vite, au bon moment. Si l’entreprise se fixe un objectif à atteindre, elle peut se permettre de faire diversion en laissant son principal concurrent s’attaquer à d’autres parts de marchés qualifiés d’opportunités pour celui-ci. Pendant ce temps l’entreprise aura le temps de se préparer afin d’atteindre son objectif. On sait que le fait d’arriver les premiers dans un marché constitue souvent une avance quasi insurmontable vis-à-vis de la concurrence. Encore faut-il avoir d’autres atouts, notamment un bon produit. Donc à nouveau il s’agit de bien s’y préparer et de connaître ses forces et faiblesses. Ce facteur de rapidité est essentiel à la réussite de notre entreprise, mais il ne s’agit pas de s’y implanter trop tôt non plus. Une entreprise doit donc se poser certaines questions Quelle importance a la rapidité dans mon entreprise et comment mes concurrents l’utilisent-ils ? Quels moyens puis-je mettre en œuvre pour maximiser la composante rapidité dans mon segment de marché ? Par ailleurs ce chapitre traite brièvement des alliances à ne pas négliger sur le marché. En effet les alliances ont notamment comme effet de limiter la capacité de déploiement du concurrent. Acheter L’art de la guerre Article 8 Les neuf variables Sun Tzu dit Ordinairement l’emploi des armées relève du commandant en chef, après que le souverain l’a mandaté pour mobiliser le peuple et assembler l’armée. Un bon général ne doit jamais dire Quoi qu’il arrive, je ferai telle chose, j’irai là, j’attaquerai l’ennemi, j’assiégerai telle place. La circonstance seule doit le déterminer ; il ne doit pas s’en tenir à un système général, ni à une manière unique de gouverner. Chaque jour, chaque occasion, chaque circonstance demande une application particulière des mêmes principes. Les principes sont bons en eux-mêmes ; mais l’application qu’on en fait les rend souvent mauvais. » Si on devait appliquer cet axe stratégique dans le monde économique d’aujourd’hui, on constate qu’il y a des similitudes avec toute approche Marketing d’une entreprise. Ainsi l’approche de Sun Tzu d’ Aller chercher quelque endroit spacieux et vaste où vos troupes puissent s’étendre » ressemble étrangement à celle d’une gondole de supermarché. Plus de visibilité afin de noyer l’adversaire, plus on s’impose, plus l’adversaire n’est plus à l’abri d’une attaque. Ainsi prenons l’exemple de Coca Cola, qui avec sa gamme bien fournit, impose son rouge distinctif dans le rayon des sodas. Article 10 De la configuration du terrain Connaître son adversaire et se connaître soi même permet de remporter la victoire sans aucun risque ; connaître le moment de l’attaque et les conditions du terrain, c’est s assurer une victoire absolue. » Ce qui peut être aujourd’hui interprété comme connaître son entreprise + connaître ses concurrents = veille concurrentielle. Connaître le moment de l’attaque pour le moment adéquate du lancement de produit Condition du terrain attente des consommateurs et connaissance de notre cible Victoire Absolue Conquête du marché et leadership Analyse Interne + Analyse du Marché externe Connais ton adversaire et connais toi toi-même et tu pourras sans risque livrer 100 batailles » Cette tactique pourra être exercée indéfiniment Acheter L’art de la guerre Chapitre 11 – Des neuf sortes de terrains La conquête de nouveaux terrains est un élément primordial pour Sunzi. Il faut connaître son adversaire, l’étendue du terrain que l’on veut gagner, sa topographie, nos forces et nos faiblesses sur ce terrain et surtout, il faut savoir motiver ses troupes car sans elles et sans leur combativité nous ne pourrons pas obtenir ce que nous convoitons. Ce livre sur la stratégie militaire est également valable dans le monde de l’entreprise car on y emploi également un vocabulaire guerrier. Gagner des parts de marché face à ses concurrents, conquérir et développer de nouveaux marchés, mettre en place des stratégies marketing, etc. Si durant cette guerre que se mènent les entreprises, le sang ne coule pas, nous avons cependant des camps qui s’opposent, des vainqueurs et des vaincus. Sun Tzu, dans ce chapitre, décrit neuf types de terrains – Le terrain de dispersion. C’est la place qu’occupe l’entreprise sur le marché, ses parts de marché. – Le terrain de fuite facile. Terrain sur lequel l’entreprise vient de pénétrer et qui est peu occupé par la concurrence. – Le terrain à disputer. C’est un marché porteur sur lequel personne ne se trouve, il représente l’avenir vers lequel on doit se tourner. – Le terrain de communication. Marché sur lequel les besoins sont connus mais pas satisfaits. – Le terrain carrefour. Il peut représenter un nouveau marché pour notre entreprise ou nos concurrents mais ne correspond pas à ce que nous faisons. Il faut s’adapter aux besoins de ce marché. – Le terrain de retour difficile. C’est le marché qu’occupe la concurrence. – Le terrain difficile. Marché que l’on connaît mal ou que l’on aurait du mal à conquérir et qui se trouve occuper par une autre entreprise. – Le terrain encerclé. Un certain nombre de concurrents se trouvent sur ce marché et il n’est pas nécessaire que notre entreprise s’y trouve également. – Le terrain mortel. Marché sur lequel nous n’avons aucune chance de faire notre place. Il vaut mieux le laisser à la de ces terrains peut représenter un marché sur lequel un ou plusieurs concurrents sont présents. Le terrain à disputer serait, quant à lui, un marché sans concurrent, un marché qu’il nous faut conquérir à tout prix afin de développer et de fortifier notre dit qu’il ne faut pas se battre sur certains terrains car les chances de réussites sont minces, c’est pour cela qu’avant de se lancer sur un nouveau marché, l’entreprise doit réaliser une étude afin de savoir si oui ou non le potentiel de ce marché est intéressant et si elle à des chances de réussite sur ce faut également connaître le marché que l’on convoite et ses spécificités afin de s’y adapter pour ne pas échouer dans sa volonté de conquête. Il faut avoir une action localisée même si nos intentions sont globales. Chapitre 12 De l’attaque par le feu Si le vainqueur d’une bataille ne s’attache pas à consolider les résultats de sa victoire dans les villes et territoires qu’il a conquis, cela est de mauvaise augure ». Cela peut être interprété dans les cas suivants – Gain d’une compétition – Rachat d’un concurrent – Augmentation des parts de marché – Consolidation des parts de marché ou d’un nouveau secteur si c’est l’achat d’un nouveau concurrent, et donc mise en pratique immédiate de l’équipe pour le nouveau produit gain d’une compétition. Et de même pour l’augmentation des parts de marché, il faut donc agir immédiatement et ne pas laisser les concurrents reprendre leurs esprits et tactiques. En conclusion, ce n’est pas parce qu’on est les leaders sur un marché, qu’il ne faut plus faire de communication, ou d’amélioration sur notre marque ou produit. Bonus ! Cet ouvrage connu et reconnu dans plusieurs domaines a fait l’objet de plusieurs déclinaisons tant dans le même média que dans d’autres tels que le 7e art. En effet, une manhua un manga a pu voir le jour. Ces ouvrages éponymes ont pour objet d’illustrer les stratégies de Sun Tzu. La manhua évolue autour de 3 personnages principaux – un souverain, Guang, avide de pouvoir -un penseur, Sun Tzu, qui possède réponse à tout – et un guerrier, Wu Ziu, tiraillé par un désir de intégrant le personnage de Sun Tzu comme héro, l’approche se veut très concrète. Cette adaptation est un pari risqué qui impose une grande rigueur compte tenu de l’ouvrage qu’elle un tout autre domaine, tel le cinéma, le traité de l’Art de la Guerre de Sun Tzu a aussi été adapté avec un titre éponyme, le film de Christian Duguay, diffusé dimanche soir sur TF1, dont le titre original est The Art Of War, fait constamment référence à son maître. Malgré une mise en scène souvent considérée comme trop américanisée, pleine de préjugé et de déjà vu ; Wesley Snipes qui en est l’acteur principal joue le rôle de Neil Shaw qui est censé être aussi intelligent que Sun Tzu lui-même. Des idées à retenir – Toute guerre est basée sur la tromperie. – Ainsi, quand on est en mesure d’attaquer, on doit sembler dans l’incapacité de la faire. – Quand nous utilisons nos forces, nous devons paraître inactif. – Quand nous sommes proches, nous devons faire croire à l’ennemi qu’on est loin. – Quand on est loin, nous devons lui faire croire qu’on est prêt. – Si l’ennemi prend son aise, ne lui laissez pas de répit. – Si ces forces sont unifiées, séparez-les. – Sun Tzu a dit Dans l’art de la guerre pratique, la meilleure chose à faire est de prendre le territoire de l’ennemi entier et intact. Fracasser et détruire n’est pas si bien. De même, il est préférable de capturer une armée entière plutôt que de la détruire, de capturer un régiment un détachement ou une compagnie entière plutôt que de les détruire. – Ainsi, combattre et conquérir dans toutes vos batailles n’est pas l’excellence suprême; l’excellence suprême consiste à briser la résistance de l’ennemi sans combattre. – Ainsi, la plus grande forme de stratégie est de contrecarrer les plans de l’ennemi; la meilleure action suivante est d’empêcher la jonction des ennemis. La prochaine est d’attaquer l’armée ennemie sur le terrain. Et la pire politique est d’assiéger des citées fortifiées. – L’attaque dépend du poids de notre armée par rapport à celle de notre adversaire- si elle est 5 fois plus nombreuse que celle de l’adversaire, on peut attaquer- si elle l’est 2 fois ou égale notre armée doit avoir une attitude de défense- si elle est inférieur on se doit de se replier Pour aller plus loin dans l’Art de la guerre… Acheter L’art de la guerre – Conférence sur l’apport des stratèges chinois à la pensée marketing moderne. Quels sont les points à prendre en compte avant l’action stratégique ? Le combat est-il une finalité ou l’expression d’un échec d’anticipation ? La prospective est-elle un facteur-clé de succès ? Les réponses à ces questions sont dans Sun Tzu et les auteurs qui l’ont suivi, de -500 à -100 Av. J-C. – La critique bibliographique du Traité des cinq roues, de Miyamoto Musashi – Acheter le Traité des cinq roues Gorin-no-sho – Sur un sujet proche, les citations de stratèges et 1003 Citations de stratégie, marketing, communication disponibles en e-book.

Extrait️ 1m52s - Ce 24 août 2022, l'Ukraine fête son indépendance, libérée du joug communiste il y a 31 ans. Mais ce jour-là, il y a un autre anniversaire. Il y a six mois, la Russie a
Programmes scolaires français Histoire, Arts - 3e, 1re • Équivalence canadienne Secondaire, 2e cycleIntroductionLa Première Guerre mondiale modifie profondément le regard que portent les artistes sur la guerre, ces derniers délaissant petit à petit une forme d’exaltation pour une dénonciation de la violence et de la barbarie. Longtemps, en effet, l’art a célébré le courage, le patriotisme et le sacrifice de soi, au travers de héros illustres – comme ceux de l’Iliade – et la guerre a inspiré les artistes de tout temps, à travers toutes les périodes. Cette inspiration est aussi due au fait que les œuvres qui traitent de la guerre étaient souvent des commandes, afin de valoriser un gouvernement ou un homme. Par ailleurs, avant que n’apparaisse la conscription, en 1914 – et à de rares exceptions –, les artistes contemporains des guerres qu’ils représentaient n’y participaient pas eux-mêmes. Pour cette guerre-ci, les artistes – écrivains, peintres, sculpteurs, musiciens – sont massivement mobilisés, voire s’engagent volontairement, portés par l’élan patriotique. Aussi peuvent-ils raconter, peindre, dessiner ce qu’ils vivent et ce qu’ils voient, laissant à la postérité, à travers des œuvres aux formes souvent nouvelles, d’authentiques témoignages. Ce dossier propose quelques exemples d’œuvres que la guerre a inspirées à des artistes qui ont participé au combat, et d’autres dont les auteurs ont saisi ce thème bien des années plus tard. Chacun, à sa manière, tente de représenter l’indicible brutalité des combats, la douleur des femmes et des enfants livrés à eux-mêmes, la peur face à la mort mais aussi, parfois, une certaine fascination face à cette guerre moderne et et récits autobiographiquesParmi les nombreux écrivains engagés dans la guerre, on peut citer les Français Guillaume Apollinaire, Alain-Fournier, Blaise Cendrars, Joseph Kessel, Henri Barbusse, Louis-Ferdinand Céline, Jean Giraudoux, Raymond Dorgelès, Charles Péguy, Jean Giono, Roger Vercel, Louis Aragon, Romain Rolland, l’Américain Ernest Hemingway, qui fut ambulancier en Italie, les Allemands Ernst Jünger et Erich Maria Remarque, les Anglais Harry Fellows et J. R. R. Tolkien, qui ont participé à la bataille de la Somme, le Belge Émile Verhaeren ou encore l’Autrichien Stephen Zweig qui, jugé inapte au combat, fut enrôlé dans les services de propagande. Beaucoup furent blessés ; Cendrars fut amputé d’un bras. D’autres y perdirent la vie comme Alain-Fournier, Charles Péguy ou encore Apollinaire, décédé en 1918 de la grippe espagnole après avoir été blessé en 1915 au front. Pour ces hommes, il est nécessaire de témoigner de l’horreur de la guerre. Ceux qui se sont engagés par exaltation patriotique expriment leur désillusion face à l’absurdité et à la cruauté des combats. Ceux qui cherchent à publier leur témoignage durant la guerre, pour leur part, sont confrontés à une censure qui ne souhaite pas voir se répandre un esprit pacifiste et antimilitariste. Certains auteurs Céline, Remarque, Giono, Hemingway attendront plusieurs années après la guerre, et la menace d’un nouveau conflit, pour publier des romans largement inspirés de leur expérience. Les écrits postérieurs à la guerre rencontrent pourtant moins de succès. Les Croix de bois de Raymond Dorgelès, par exemple, manque le prix Goncourt de peu, au profit de Proust À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Le public est en effet à ce moment lassé des récits du conflit ; par ailleurs, les mouvements dadaïste et surréaliste contribuent également à dévaloriser ces témoignages pendant l’ côtés des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi témoigné par écrit de leur expérience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe Pétain ou Erich von Falkenhayn. Aux côtés des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi témoigné par écrit de leur expérience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe Pétain ou Erich von Falkenhayn. Henri Barbusse, Le Feu, Journal d’une escouade, 1916Engagé volontaire en 1914, à 41 ans, Henri Barbusse raconte son expérience personnelle du front et des tranchées de décembre 1914 à 1916. Ce récit est paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L’Œuvre à partir du 3 août 1916, puis intégralement à la fin de novembre 1916, aux éditions Flammarion. Il reçoit le prix Goncourt la même année. Un passage de ce récit inspirera en 1934 au peintre allemand Otto Dix le tableau Flandres, sa dernière toile consacrée à la grande guerre. Roland Dorgelès, Les Croix de bois, 1919Dorgelès s’inspire de sa propre expérience de la guerre mais il publie son roman sous un pseudonyme. À travers une succession de tableaux sans véritables liens entre eux, il dépeint le quotidien des soldats, au front comme à l’arrière. Le titre fait référence aux croix de bois plantées le long des chemins pour les soldats morts au front. Si le roman manque le Goncourt de peu l’année de sa publication 1919, il obtient néanmoins le prix Femina et rencontre un succès considérable. Maurice Genevoix, Ceux de 14, 1949 récits de guerre publiés de 1916 à 1921 réunisLe lieutenant Maurice Genevoix a 24 ans quand il est mobilisé pour partir au front. Au long de cinq livres réunis dans le recueil Ceux de 14, il raconte les huit mois qu’il a passés au front, à Verdun notamment face à l’horreur des conditions de vie dans les combats – boue, froid et mort –, le lecteur assiste à l’amenuisement de l’enthousiasme patriotique du soldat et à la montée du découragement. Blessé en 1915, Maurice Genevoix sera réformé. Ernst Jünger, Orages d’aciers, 1920L’auteur a rédigé ce récit autobiographique à partir de ses carnets de guerre et de photographies. Il y raconte son quotidien de soldat pendant quatre ans dans un récit lucide et parfois étrangement détaché des horreurs de la guerre. Jünger aura du mal à publier ce premier roman dans une société d’après-guerre lassée de ce genre de récit, très répandu pendant la période du conflit. Joseph Kessel, L’Équipage, 1923Brancardier durant quelques mois en 1914, Joseph Kessel rejoint l’aviation à la fin de l’année 1916. Il s’inspire de cette expérience pour rédiger ce récit qui raconte les aventures d’Herbillon, un jeune homme qui quitte sa famille et celle qu’il aime pour s’engager dans l’aviation. Kessel offre dans ce récit une vision assez idéalisée de la guerre, qui n’apparaît qu’en arrière-plan, mettant surtout en avant le courage et la fraternité des hommes face à la mort. Ernest Hemingway, L’Adieu aux armes, 1929D’inspiration autobiographique, ce roman est écrit à la première personne. L’histoire se déroule en Italie pendant la Grande Guerre. Elle raconte l’histoire d’amour tragique entre Frederic Henry, un ambulancier américain engagé dans la Croix-Rouge italienne comme le fut Hemingway, et Catherine Barkley, une infirmière anglaise. Erich Maria Remarque, À l’ouest rien de nouveau, 1929Erich Maria Remarque s’inspire de son expérience personnelle de la guerre pour écrire ce roman pacifiste qui connut un succès mondial. Le héros, Paul Bäumer, est un jeune soldat allemand de 19 ans. Influencé par la propagande patriotique, il s’engage volontairement et découvre sur le front ouest l’horreur de la guerre. Ce roman, considéré comme relevant de l’ art dégénéré » par les nazis, subira les autodafés allemands en 1933. Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932Robert Musil participe à la Première Guerre mondiale, notamment sur le front italien. Démobilisé en 1916 pour une neurasthénie dépressive, il fait la connaissance de Franz Kafka lors d’un séjour dans un hôpital de Prague. Il finit ensuite la guerre dans le service de presse de l’armée. C’est à partir de notes prises entre 1915 et 1917 dans des carnets qu’il écrit le roman L’Homme sans qualités, considéré comme son chef-d’œuvre par la critique. Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932Ce récit à la première personne, largement inspiré de la vie de l’auteur, est mené par Ferdinand Bardamu. Dans les premiers chapitres, le personnage raconte l’enfer de la Première Guerre mondiale et la violence absurde des tranchées. Ce premier roman de Céline manque de deux voix le prix Goncourt mais obtient le prix Renaudot. Il est remarquable pour son style caractérisé par l’utilisation de points de suspension, d’onomatopées, de langage oral » et argotique. L’auteur, blessé à la guerre et traumatisé par cette expérience, dénonce toute forme d’héroïsme pour lui, la seule option raisonnable face à la folie guerrière est la lâcheté. Roger Vercel, Capitaine Conan, 1934Dans ce roman partiellement autobiographique, Roger Vercel s’inspire de sa participation à la Grande Guerre, notamment sur le front d’Orient au cours de l’année qui suit l’Armistice. En 1918, les hommes du Capitaine Conan ne sont pas démobilisés ils sont envoyés en mission de soutien en Roumanie. Mais ces soldats, qui sont plongés dans l’inaction, ont du mal à respecter les lois de la vie civile. Norbert, narrateur et ami de Conan, est chargé d’enquêter sur des méfaits de ce type en vue de traduire les soldats incriminés devant le conseil de guerre. Mais Conan est accusé de meurtre Norbert abandonne son nouveau poste en refusant d’accuser son camarade. Le roman a reçu le prix Goncourt. Jean Giono, Recherche de la pureté », 1939Ce texte autobiographique est publié en préface des Carnets Moleskine de Lucien Jacques Gallimard, 1939. Il s’agit d’un pamphlet qui témoigne des positions pacifistes de Giono dans les années 1930. L’auteur, qui a été traumatisé par son expérience de la Première Guerre mondiale, est condamné à deux mois de prison pour appel à la désertion. Ce texte a été réédité en 2013 dans le recueil Écrits pacifistes. D’autres textes de Giono dénoncent l’horreur de la guerre, tel le roman Le Grand Troupeau, publié en 1931, ou Refus d’obéissance » 1934, un texte que l’on retrouve aussi dans le recueil Écrits pacifistes. Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946En août 1914, le poète Blaise Cendrars s’engage comme volontaire dans l’armée française. Il combat sur le front de la Somme puis participe à la grande offensive de Champagne. Grièvement blessé lors d’un assaut le 28 septembre 1915, il est amputé de son bras droit… d’écrivain. Dans La Main coupée, Cendrars raconte l’année qu’il a passée au front en condamnant les idéologies qui ont déchaîné et exploité la violence. On retrouve aussi le récit de son amputation dans la nouvelle autobiographique J’ai saigné, écrite en 1938 Paris, Hatier, coll. Classiques et Cie. Collège », 2012. En 1919, Cendrars assistera aussi le réalisateur Abel Gance lors du tournage du film pacifiste J’ de lettresJean-Pierre Guéno, Paroles de poilus. Lettres et carnets du front, 1914-1918, 1993 Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers… Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revêtir l’uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés… Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures… Huit mille personnes ont répondu à l’appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu’ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. »PoésieJohn McCrae, In Flanders Fields », mai 1915On reconnaît le coquelicot comme le symbole du souvenir à la mémoire des soldats du Canada, des pays du Commonwealth britannique et des États-Unis qui sont morts à la guerre. Cette fleur doit son importance au poème "Au champ d’honneur” composé par le major John McCrae nommé plus tard lieutenant-colonel, un chirurgien dans l’artillerie canadienne, au cours de la deuxième bataille d’Ypres, en Belgique, en mai 1915. Les références au coquelicot aux première et dernière strophes du poème de la guerre le plus lu et le plus souvent cité ont contribué à donner à la fleur le statut d’emblème du souvenir et de symbole d’une croissance nouvelle parmi la dévastation laissée par la guerre. Au champ d’honneurAu champ d’honneur, les coquelicotsSont parsemés de lot en lotAuprès des croix ; et dans l’espaceLes alouettes devenues lassesMêlent leurs chants au sifflementDes sommes mortsNous qui songions la veille encor’À nos parents, à nos amis,C’est nous qui reposons iciAu champ d’ vous jeunes désabusésÀ vous de porter l’oriflammeEt de garder au fond de l’âmeLe goût de vivre en le défi, sinonLes coquelicots se fanerontAu champ d’honneur. Adaptation française du poème In Flanders Fields » de John McCrae par le Major Jean Pariseau Wilfred Owen, Dulce et decorum est », 1917Dans ce poème écrit en octobre 1917 et publié à titre posthume en 1920, ce jeune Britannique dénonce l’exaltation guerrière d’un célèbre vers du poète latin Horace Il est doux et honorable de mourir pour la patrie. » Il meurt à 25 ans, le 4 novembre 1918, sept jours avant l’Armistice. Dulce et decorum estPliés en deux, tels de vieux mendiants sous leur sac,Harpies cagneuses et crachotantes, à coups de juronsNous pataugions dans la gadoue, hors des obsédants éclairs,Et pesamment clopinions vers notre lointain marche en dormant. Beaucoup ont perdu leurs bottesEt s’en vont, boiteux chaussés de sang, estropiés, aveugles ;Ivres de fatigue, sourds même aux hululements estompésDes Cinq-Neuf distancés qui s’abattent vers l’ gaz ! Le gaz ! Vite, les gars ! Effarés et à tâtonsCoiffant juste à temps les casques malaisés ;Mais quelqu’un hurle encore et trébucheEt s’effondre, se débattant, comme enlisé dans le feu ou la chaux…Vaguement, par les vitres embuées, l’épaisse lumière verte,Comme sous un océan de vert, je le vis se tous mes rêves, sous mes yeux impuissants,Il plonge vers moi, se vide à flots, s’étouffe, il se des rêves suffocants vos pas à vous aussiSuivent le fourgon où nous l’avons jeté,Que votre regard croise ces yeux blancs convulsés,Cette face qui pend, comme d’un démon écœuré de péché ;Que votre oreille à chaque cahot capte ces gargouillisDe sang jaillissant des poumons rongés d’écume,Ce cancer obscène, ce rebut d’amertume tel, immonde,L’ulcère à jamais corrompant la langue innocente,Ami, avec ce bel entrain plus ne direzAux enfants brûlant de gloire désespérée,Ce Mensonge de toujours Dulce et decorum estPro patria de Wilfred Owen, Dulce et décorum est », 1917, in Et chaque lent crépuscule de Wilfred Owen, traduction de Xavier Hanotte, Bordeaux, Castor Astral, 2012. Guillaume Apollinaire, Calligrammes, Poèmes de la paix et de la guerre, 1918 ; Poèmes à Lou, 1947En novembre 1914, Apollinaire s’engage volontairement dans l’armée française. Blessé à la tête en 1915, il meurt en 1918 de la grippe espagnole après avoir publié ses Calligrammes qu’il dédie à un camarade mort au champ d’honneur en 1917. Parmi ces jeux d’écriture », on peut retenir La colombe poignardée et le jet d’eau ».En 1914, Apollinaire fait aussi la rencontre de Lou, avec qui il passe une semaine à Nîmes. Apollinaire lui écrit tous les jours, entre 1914 et 1916, des lettres et des poèmes Poèmes à Lou qui seront publiés après sa mort, en Apollinaire, La Colombe poignardée et le jet d’eau, 1918, calligrammeParis, Bibliothèque Littéraire Jacques Gumilëv, L’ouvrier », 1918Homme de lettres et historien russe marié puis divorcé de la poétesse Anna Akhmatova, Nicolaï Gumilëv est le chef de file de la Guilde des poètes. Engagé dans le corps expéditionnaire russe en France, en 1914, il s’oppose ouvertement au régime bolchevique et sera exécuté en 1921. L’ouvrierIl est devant son fourneau qui un homme vieillissant, regard calme a l’air humbleParce qu’il cligne ses yeux ses camarades sont lui ne dort pas est occupé à fondre la balleQui me séparera de la a fini ; ses yeux sont peut rentrer. La lune lui, dans le grand lit,L’attend sa femme, somnolente et balle qu’il a coulée siffleraPar-dessus l’écume de la Divina grise,La balle qu’il a coulée trouveraMa poitrine qu’elle tomberai, touché à mort,Je reverrai défiler mon passé,Mon sang coulera à flotsSur l’herbe sèche, poussiéreuse, alors paiera le prixDe ma vie brève et blouse grisâtre, vieillissant,Un petit homme a fait de Nicolaï Gumilëv, L’ouvrier », 1918, in Poèmes, traduction de Serge Fauchereau, Neuilly-lès-Dijon, Éditions du Murmure, Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935L’auteur, qui a été blessé durant la Première Guerre mondiale, est un ardent pacifiste. Il écrit cette pièce à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, établissant un parallèle entre la situation en Europe, où tout le monde voit venir la guerre sans rien faire, et celle de l’Antiquité face à une guerre de Troie annoncée par Cassandre que personne ne veut croire. La pièce est créée par Louis Jouvet et sa troupe le 22 novembre 1935 au théâtre de l’ contemporainsDepuis une trentaine d’années, la littérature contemporaine s’est emparée du thème de la Première Guerre mondiale, comme pour remplacer les voix des derniers poilus disparus. Le prix Goncourt 2013 attribué au roman de Pierre Lemaître, Au revoir, là-haut – qui débute dans une tranchée –, témoigne de cette tendance. Les récits à la première personne sont privilégiés mais ces fictions, très documentées, donnent la parole à des témoins que l’on avait moins entendus dans les écrits des écrivains mobilisés, comme les femmes et les enfants. Roch Carrier, La Guerre, Yes Sir!, 1968Roch Carrier est surtout connu pour son premier roman, La Guerre, Yes Sir!, paru en 1968, qui a été traduit en anglais et adapté au théâtre et au cinéma. L’histoire, très allégorique, prend place autour de la veillée et de la cérémonie mortuaires d’un héros de guerre. Sise dans le Québec profond durant la Première Guerre mondiale, elle traite des thèmes de la conscription et des relations tendues entre les communautés francophone et anglophone à cette époque. Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, 1990L’auteur retrace son histoire familiale au travers de courtes biographies. Il évoque notamment la disparition de deux frères de la famille, Émile et Joseph ses grands-oncles, victimes de la Grande Guerre en 1916. Plus que l’horreur des tranchées, les Champs d’honneur dépeint le vide et la souffrance créés par la Grande Guerre. Ce roman a obtenu le prix Goncourt. Joseph Boyden, Le Chemin des âmes, 2006Ce premier roman de Boyden s’inspire de l’histoire réelle d’un Amérindien et rend hommage aux autochtones canadiens engagés dans la Grande Guerre. Deux Cris, Xavier et Elijah, se sont enrôlés. Xavier, de retour au pays, voyage durant trois jours en canot pour retourner chez lui. Il revit alors les moments difficiles et traumatisants de son expérience combattante. Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles, 1991Cinq soldats qui veulent échapper à l’enfer des tranchées se mutilent volontairement en espérant obtenir une permission. Pris sur le fait, ils sont condamnés à mort pour l’exemple. Mais Mathilde, la petite amie de Manech, l’un d’entre eux, ne veut en aucun cas croire en la mort de son fiancé et enquête afin de pouvoir le retrouver. Ce roman policier historique a reçu le prix Interallié et a été adapté au cinéma par Jean-Pierre Jeunet en 2004. Marc Dugain, La Chambre des officiers, 1998Ce bref roman évoque les gueules cassées », les soldats défigurés durant la Première Guerre mondiale comme le jeune lieutenant Adrien qui, entre les mains des chirurgiens et les soins de son infirmière, commence à s’accepter et amorce son retour à la vie sociale. Le roman est un succès de librairie couronné par une vingtaine de prix littéraires. Il a été adapté au cinéma par Marc Dupeyron en 2000. Laurent Gaudé, Cris, 2001Pour son premier roman, Laurent Gaudé imagine un récit polyphonique on découvre la guerre, au front et à l’arrière, à travers différentes voix, différents cris ceux de Jules, de Marius, de Boris, de Ripoll, de Rénier, de Barboni ou de M’Bossolo. Chacun agit et réagit à sa manière face à l’horreur et à la folie des combats. Alice Ferney, Dans la guerre, 2003L’auteur suit l’itinéraire de Jules, un paysan landais, depuis son ordre de mobilisation en août 1914, jusqu’à l’Armistice. Alice Ferney relate le quotidien des tranchées et celui des femmes restées à l’arrière, à la terre, dans l’attente. Claude Michelet, En attendant minuit, 2003L’auteur évoque alternativement deux heures de la vie de deux personnages vivant la guerre à la fin de l’année 1916 Jean, qui attend la relève dans sa tranchée, et sa femme Marthe, qui se retrouve seule avec son angoisse dans sa ferme de Brive. Bénédicte des Mazery, La Vie tranchée, 2008Louis Saint-Gervais, un soldat réformé pour blessure, est affecté au service du contrôle postal le jeune homme doit censurer les lettres de ses camarades du front. Dans son roman, l’auteur cite des lettres de poilus authentiques. L’ouvrage existe dans une édition simplifiée notes, questionnaires et dossier d'accompagnement par Isabelle de Lisle, Paris, Hachette Éducation, coll. Classiques Hachette. Bibliocollège », n° 75, 2009. Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, 2013Le récit débute dans l’enfer des tranchées. Deux rescapés – l’un traumatisé, l’autre défiguré – tentent de poursuivre leur vie après la fin de la guerre. Ils décident de prendre leur revanche en réalisant une escroquerie aux monuments aux morts aussi spectaculaire qu’amorale. Ce roman a reçu le prix de jeunesseDepuis une dizaine d’années, de nombreux titres de littérature jeunesse, notamment des romans historiques, sont consacrés à la Première Guerre mondiale, permettant une nouvelle approche pédagogique de cette période historique. Michael Morpurgo, Cheval de guerre, 1982Le récit est mené par Joey, un jeune cheval de ferme qui, après avoir été vendu à des soldats britanniques, devient un cheval de guerre il combat au front, déplace les canons, tire les brancards pour ramener les blessés. Un jour, il est capturé par les Allemands. Ce récit a été adapté au cinéma par Steven Spielberg en 2012. Paule du Bouchet, Le Journal d’Adèle, 1995Adèle, une jeune paysanne de Bourgogne, a bientôt 14 ans. Elle commence son journal intime en juillet 1914 et le tiendra durant les quatre années de guerre. Elle y raconte le départ de ses frères, puis de son père, la solitude des femmes et des enfants face aux travaux des champs, la mort des proches, sa correspondance avec Lucien dont elle est la marraine de guerre. Catherine Cuenca, La Marraine de guerre, 2001Étienne est mobilisé depuis deux ans. Son unique réconfort lui vient de sa correspondance avec Marie-Pierre, sa marraine de guerre. Seuls ses lettres et ses colis lui permettent de supporter la peur de la mort et l’horreur des tranchées. Au cours d’une permission, il décide de rencontrer enfin celle qu’il ne connaît qu’à travers son écriture. Yves Pinguilly, Verdun 1916, Un tirailleur en enfer, 2003En 1915, Tierno, un jeune Guinéen, rejoint Dakar afin de poursuivre ses études. Mais là-bas, il est embarqué de force sur un navire, avec d’autres Africains, à destination de la France. Après un entraînement, il devient tirailleur sénégalais » et part se battre à Verdun. Michael Morpurgo, Soldat Peaceful, 2004Dans la nuit du 24 au 25 juin 1916, Thomas Peaceful, très jeune soldat de l’armée britannique, ne veut surtout pas s’endormir, il veut se souvenir… Le roman retrace son enfance dans la campagne anglaise du début du XXe siècle, jusqu’à son engagement dans l’armée britannique et son parcours en ce début de la guerre de 1914. Un roman qui dénonce et rend hommage aux nombreux soldats qui furent injustement fusillés pour désertion ou lâcheté – dont certains seulement parce qu’ils s’étaient endormis à leur poste. Sophie Humann, Infirmière pendant la Première Guerre mondiale, Journal de Geneviève Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, Alors que le conflit s’éternise et que, sur le front, les hommes tombent les uns après les autres, Geneviève et sa mère intègrent plusieurs associations d’aide aux soldats. Le jour de ses 16 ans, Geneviève commence à travailler à l’hôpital d’Houlgate où elle trouve sa vocation infirmière. Hervé Giraud, Le Jour où l’on a retrouvé le soldat Botillon, 2013Deux époques nous sont racontées en alternance la guerre de 14-18, à laquelle participe le soldat Botillon, et le début du XXIe siècle, avec le récit d’une fête de famille à l’occasion des 100 ans d’une arrière-grand-mère qui n’est autre que la fille du soldat Botillon, et qui n’a jamais connu son père disparu lors des combats. Paul Dowswell, 11 Novembre, 2014Au matin du 11 novembre 1918, sur le front ouest, le soldat Will Franklin s’apprête à partir en mission, à la recherche de soldats allemands cachés au cœur d’une forêt. Le jeune homme, terrifié par la nouvelle épreuve qu’il doit affronter, ignore, comme ses camarades, que d’ici quelques heures la guerre sera finie. Bandes dessinéesÀ l’exception de Benjamin Rabier, il faut attendre la fin du XXe siècle pour que la bande dessinée, alors en pleine expansion, s’empare du thème de la Première Guerre mondiale. Inspiré par l’histoire de son grand-père, Jacques Tardi s’est tout particulièrement intéressé à cette période historique et lui a consacré plusieurs albums. Benjamin Rabier, Flambeau, Chien de guerre, 1916En 1916, le célèbre illustrateur Benjamin Rabier imagine le personnage de Flambeau, chien de ferme devenu chien de guerre, dans un album illustré très proche de l’univers de la bande dessinée. Vilain et mal-aimé, Flambeau part à la guerre en amateur » et triomphe toujours de l’ennemi. Une œuvre patriotique qui donne un aperçu de ce que pouvait être la propagande destinée aux enfants. Jacques Tardi, C’était la guerre des tranchées, 1993 Jacques Tardi, Jean-Pierre Verney, Putain de guerre, 2008 Kris, Maël, Notre mère la guerre, 4 tomes, 2009-2014Affiches de propagandeLes affiches de propagande sont incontournables, dans toute l’Europe et aux États-Unis, pour exalter l’élan patriotique elles incitent à s’engager et surtout, à participer financièrement à l’effort de guerre en souscrivant aux emprunts d’État. Elles jouent aussi sur les peurs à travers des caricatures effrayantes de l’ennemi, telle cette affiche allemande qui représente un soldat français aux doigts crochus cherchant à s’emparer de l’ début du XXe siècle, vers 1905, et dans la continuité de l’héritage impressionniste, les peintres se réclament de Gauguin, Van Gogh et Cézanne et rompent avec l’ordre établi. Ils peignent au mépris des règles de l’Académie et transgressent le principe d’imitation du monde visible fauvisme, cubisme, futurisme, abstraction constituent de véritables révolutions picturales qui, face aux innovations, inventions et découvertes du début du siècle aviation et cinéma notamment, inventent une nouvelle façon de représenter la réalité et, plus, donnent à voir d’autres réalités que celles des apparences. Ces révolutions sont internationales de Paris à Moscou, de Vienne à Berlin, de Bruxelles à Londres, les artistes échangent, correspondent, et glissent peu à peu vers l’abstraction… La guerre de 14-18 brise l’élan de ce courant créatif. Ainsi, plusieurs mouvements d’avant-garde apparus avant 1914, comme le cubisme, disparaissent à la fin de la guerre. Braque, qui n’a pas laissé un croquis de la guerre, est blessé en 1915 ; Derain, qui passe les quatre années de la guerre dans l’artillerie, remplace à cette occasion la peinture par la photographie. Léger échappe de justesse à Verdun. D’anciens cubistes et fauves sont employés au camouflage. Certains, comme Delaunay et Picabia, quittent la France pour ne pas combattre. En Italie, la mort de Boccioni et de Sant’Elia vide le futurisme de sa substance. Par ailleurs, pour les pays en guerre, il n’est plus question de salons, d’expositions ou de débats artistiques. Cependant, pour certains peintres qui sont mobilisés, la guerre s’impose comme sujet. Comment ont-ils représenté cette guerre d’un genre nouveau, qui ne ressemble en rien aux batailles de jadis ? Les innovations technologiques de cette première guerre industrielle, mais aussi l’effacement des hommes devant les machines et les souffrances conduisent les artistes vers de nouveaux modes d’expression. Les artistes des avant-gardes européennes, expressionnistes, cubistes, futuristes, rompent avec la peinture académique des batailles, qui utilise l’allégorie et le réalisme. Ils inventent une expression nouvelle qui rend compte de la réalité – nouvelle aussi et monstrueuse – à laquelle ils sont confrontés. Fernand Léger, qui représentera en 1917 les soldats en hommes-robots, totalement déshumanisés, dans son tableau La Partie de cartes, écrit en mai 1915 à un ami C’est tout de même une guerre bien curieuse. […] C’est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d’obus en tant de temps sur une telle surface, tant d’hommes par mètre et à l’heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. C’est l’abstraction pure, plus pure que la Peinture cubiste "soi-même". Je ne te cache pas ma sympathie pour cette manière-là […] » Fernand Léger, Une correspondance de guerre », Cahiers du musée national d’Art moderne, Paris, 1990.Fernand Léger, La Partie de cartes, 1917Huile sur toile H 1,29 m ; L 1,93 m, Otterlo, musée Britannique Nevinson et le futuriste italien Severini ressentent eux aussi que la guerre moderne doit être peinte de manière moderne. Il est impossible de représenter les explosions des obus, ou le déchaînement de l’artillerie il ne faut plus imiter, il faut transcrire. Pour exprimer la déshumanisation et la violence de la guerre, ces peintres vont briser les lignes, délaisser le détail, pour faire éclater les Nevinson, Explosion d’obus Bursting shell, 1915Huile sur toile H 0,76 m ; L 0,56 m, Royaume-Uni, Londres, Tate Severini, The War La Guerre, 1914Huile sur toile, Allemagne, Munich, Pinakothek der Moderne, Sammlung Moderne expressionnistes allemands, pour leur part, vont vers l’expression des angoisses humaines – tel le cri de désespoir sidéral » qui résonne dans l’œuvre fameuse d’Edvard Munch, que l’on peut considérer comme le précurseur de ce mouvement. La forme expressionniste utilise un trait nerveux et des déformations qui font jaillir émotions et sentiments. Parmi eux, Otto Dix se distingue particulièrement, qui consacre une grande partie de son œuvre à la représentation de la guerre et aux séquelles qu’elle laisse dans la société allemande. La plupart de ses tableaux seront plus tard considérés comme de l’art dégénéré » par les Dix, Autoportrait en soldat, 1914Huile sur papier H 68 cm ; L 53,5 cm, Allemagne, Stuttgart, Kunstmuseum Dix, La Guerre triptique, 1929Contreplaqué, huile sur bois panneau central H 2,04 m ; L 2,04 m ; panneau droit et gauche H 2,04 m ; L 1,02 m ; prédelle H 0,60 m ; L 2,04 m, Allemagne, Dresde, Staatliche Kunstsammlungen, Gemäldegalerie Neue il faut noter que la guerre est couverte par des photographes, des peintres et illustrateurs officiels comme François Flameng, dont les nombreux croquis et dessins sont parus dans la revue L’Illustration. Pour exemple, voici d’autres œuvres inspirées par la Grande Guerre Erich Heckel, Zwei Verwundete, 1915, Xylographie sur papier, Allemagne, Essen, musée Vallotton, Les Barbelés, 1916, Galerie Paul-Vallotton, Kokoschka, Isonzo-Front Le Front d’Isonzo, 1916, Musée Jenisch, Grosz, Explosion, 1917, Museum of Modern Art, New Gromaire, La Guerre, 1925, Musée d’Art moderne de la Ville de Ottawa, la salle du Sénat contient une série de grandes peintures sur la Grande Guerre, commissionnées par le Canada mais pour la plupart exécutées par des Britanniques. Il est facile d’obtenir une brochure sur le sujet voir Internet. Le Musée canadien de la guerre possède également une imposante collection de peintures réalisées par des Canadiens dont le sujet est la Grande Guerre, à la fin du conflit ou tout de suite après. Entre 2000 et 2005, une exposition itinérante de 60 œuvres de cette collection méconnue du musée a circulé dans le pays, donnant lieu à la brochure Tableaux de guerre, Chefs-d’œuvre du Musée canadien de la guerre 2001. Enfin, on trouve un excellent article de Laura Brandon sur l’art de guerre et les membres du Groupe des Sept sur le site du Musée canadien de la guerre. Tous ceux qui sont nommés ne sont pas allés outre-mer, mais on les a souvent embauchés sur la fin de la guerre pour compléter ce que les Anglais avaient fait jusque-là. La peinture de ceux du Groupe des Sept qui ont participé aux combats ou ont eu l’occasion de voir tout de suite après la guerre les dommages qu’elle avait causés, reste marquée par cette expérience. Une peinture de Jackson, un combattant, faite en Europe durant la guerre est à rapprocher d’autres qu’il a plus tard faites au nord de l’ et monumentsLes sculptures et monuments sont essentiellement des objets commémoratifs. Le monument aux morts fut particulièrement important après la guerre. On en trouve dans pratiquement tous les villages et villes de Benet, Le Poilu victorieux, 1920, monument aux morts une centaine d’exemplaires en France Walter Allward, Parc mémorial canadien de Vimy, 1935-1936, Nord-Pas de Calais, FranceConstantin Brancusi, La Colonne sans fin, 1937, Targu Jiu, RoumanieParc mémorial canadien de Vimy, Pas-de-Calais, 2013CinémaL’historien du cinéma Laurent Veray distingue quatre phases dans la représentation de la Première Guerre mondiale au cinéma. Durant le conflit même, le cinéma joue un rôle important. C’est la première fois que la guerre est filmée. Que ce soient des fictions, des documentaires ou les bandes d’actualité, les films servent la propagande il s’agit souvent de représentations patriotiques qui glorifient l’acte guerrier. Dans cette veine, le film La Bataille de la Somme, qui est réalisé à la demande du gouvernement britannique, sort en salles à Londres en 1916. Aux États-Unis, Charlie Chaplin réalise en 1918 le film The Bond, qui exhorte à la souscription aux Liberty Bonds ». Après la guerre, et surtout dans les années 1930, le cinéma représente la guerre dans une volonté pacifique, voire pacifiste. Puis la Seconde Guerre mondiale éclipsera la Grande Guerre pendant un temps, mais celle-ci fera un retour au cinéma dans les années 1960-1970, dans une vision plus transgressive et plus antimilitariste encore dans le contexte de la décolonisation, la guerre de 14-18 permet de dénoncer d’autres conflits. Enfin, dans les années 1990, avec le retour de la guerre en Europe et à Sarajevo, la Première Guerre mondiale est largement reprise et représentée, comme le point de départ de l’histoire européenne. Malins, McDowell, La Bataille de la Somme The Battle of the Somme, 1916Ce film britannique réalisé par Geoffrey H. Malins et John B. MacDowell en 1916, dès le début de la bataille de la Somme 1er juillet 1916, est considéré comme le premier long métrage documentaire sur la guerre. Il sort à Londres quelques semaines après cette date. Il montre les soldats en action, en mélangeant des événements réels et des actions reconstituées. L’objectif initial du film était de servir à remonter le moral de l’arrière afin de stimuler la mobilisation mais les images, qui laissent apparaître la violence de la guerre moderne, choquent au contraire. Trente salles projettent le film à Londres ; à l’automne 1916, 20 millions de Britanniques l’ont vu. La Bataille de la Somme compte parmi l’un des films que la censure canadienne accepte, et même, elle encourage sa diffusion. Abel Gance, J’accuse, 1919Ce film muet qui représente la mort de masse est l’un des tout premiers longs métrages pacifistes. Les morts y sont joués par des soldats permissionnaires qui retourneront au combat après le tournage. Le réalisateur y fait aussi figurer des gueules cassées. Abel Gance en réalisera une seconde version, parlante, en 1937. Le film met en relief deux hommes que tout sépare issus d’un même village. L’un, Jean Diaz, est poète et porte la joie de vivre, l’autre, François Laurin, est une brute qui rend sa femme, Édith, contrainte au mariage par son père, malheureuse. Jean et Édith tombent amoureux. La guerre éclate. Jean et François apprennent à se connaître pendant la guerre. Édith est déportée en Allemagne comme toutes les femmes de son village. Elle est violée par des soldats et parvient à s’échapper et rentre chez elle. Mais François meurt à la guerre, quant à Jean, il devient fou, il a des visions macabres qui dénoncent et accusent les horreurs de la guerre et il finit par mourir également. » Léon Poirier, Verdun, visions d’Histoire, 1928Sorti à l’occasion de la commémoration des 10 ans de l’Armistice, ce film qui retrace la bataille de Verdun est à mi-chemin entre le documentaire et l’œuvre de fiction. Il est composé de trois actes ou visions » la Force, l’Enfer et le Destin. Lewis Milestone, À l’Ouest rien de nouveau, 1930 d’après le roman d’Erich Maria Remarque Raymond Bernard, Les Croix de Bois, 1931 d’après le roman de Dorgelès. Jean Renoir, La Grande Illusion, 1937 […] Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie […] Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion. » Stanley Kubrick, Les Sentiers de la gloire, 1957Dans ce film en noir et blanc d’après le livre éponyme de Humphrey Cobb, 1935, Kubrick aborde le rôle qu’ont joué certains officiers en défendant des soldats accusés d’abandon de poste. En 1916, un général veut faire fusiller la totalité des soldats encore en vie après un assaut, les accusant de lui avoir désobéi en refusant d’aller au front comme les autres… Il est tempéré par le colonel Dax seuls trois soldats désignés au hasard seront jugés et tués pour l’exemple »… Cette œuvre fut censurée en France pendant près de 20 ans, par peur de porter atteinte à la dignité de l’armée française ». Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, 1996 d’après le roman de R. Vercel François Dupeyron, La Chambre des officiers, 2000 d’après le roman de M. Dugain Jean-Pierre Jeunet, Un long dimanche de fiançailles, 2004 d’après le roman de S. Japrisot Christian Carion, Joyeux Noël, 2005Ce film évoque la trêve de Noël de 1914 durant laquelle les camps ennemis ont fraternisé, au grand dam de l’état-major. Paul Gross, La Bataille de Passchendaele, 2007 Se déroulant durant la Première Guerre mondiale, La Bataille de Passchendaele raconte l’histoire du sergent Michael Dunne […], un soldat qui est brutalement blessé en France et qui retourne à Calgary émotionnellement et physiquement éprouvé. Lors de son séjour à l’hôpital militaire de Calgary, il rencontre Sarah […], une infirmière mystérieuse et attirante avec qui il développe une passion amoureuse. Lorsque le jeune frère asthmatique de Sarah, Davis […], s’enrôle pour combattre en Europe, Michael se sent contraint de retourner à la guerre pour le protéger. Michael et David, comme de milliers d’autres Canadiens, vont participer à la troisième bataille contre d’impossibles forces, qu’on appelle communément ?Passchendaele”. C’est une histoire de passion, de courage et de dévouement, qui montre l’héroïsme de tous ceux qui ont combattu à la guerre, et de ceux qui les ont appuyés. »Musique et chansonsComme les autres artistes, les musiciens et compositeurs français s’engagent dans la guerre. Arnold Schonberg, le père du dodécaphonisme, et Claude Debussy s’engagent par patriotisme, chacun dans un camp opposé. Le compositeur Maurice Ravel, qui rêve de participer à la guerre, sera cependant réformé à cause de sa trop petite taille. Certains musiciens compositeurs joueront à proximité des lignes pour soutenir le courage des soldats quatuor du général Mangin. La chanson a également joué un grand rôle dans les tranchées patriotique, grivoise ou contestataire, elle permettait aux soldats de se donner du courage. Enfin, l’arrivée des soldats afro-américains sur le continent européen va contribuer à la diffusion d’une nouvelle musique le jazz. Tout au long du XXe siècle, la Grande Guerre continuera à inspirer de grands noms de la chanson française. Claude Debussy, Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon », 1917En février 1917, Debussy compose cette courte pièce, aux accents de désespoir et d’abandon, dont le titre est un vers de Charles Baudelaire. Gustav Holst, Les planètes, Mars, celui qui annonce la guerre, composée en 1914, créée en 1918Œuvre symphonique dans laquelle les rythmes martelés et les dissonances exaltent l’élan et le courage des combattants. Cette marche guerrière puissante et chaotique, parfois utilisée au cinéma, a influencé les compositeurs de musiques de films notamment John Williams musique de Star Wars. Maurice Ravel, Concerto pour la main gauche, 1929-1931Ce concerto pour piano et orchestre en un seul mouvement a été composé entre 1929 et 1931 et créé à Vienne le 5 janvier 1932 par le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu son bras doit sur le front russe. Cette œuvre, destinée à n’être jouée que de la main gauche, nécessite une incroyable virtuosité. La Chanson de Craonne, 1915Cette chanson contestataire fut censurée par le commandement militaire pour ses paroles subversives et antimilitaristes. Jacques Brel, La Colombe, 1959Cette chanson n’évoque pas la guerre de 14-18 en particulier, mais la guerre en général. C’est une chanson pacifiste écrite dans le contexte de la guerre d’Algérie. Barbara, Le Verger en Lorraine, 1962 paroles de J. Poissonnier Maxime le Forestier, Les Lettres, 1975Cette chanson, écrite à partir de lettres retrouvées dans un grenier, évoque la correspondance entre un mari mobilisé et sa femme. Michel Sardou, Verdun, 1979 Notes bibliographie - sitographieBrandon Laura, L’art de guerre canadien » sur le site du Musée canadien de la Françoise, Dagen Philippe dir., Histoire de l’art. Époque contemporaine. XIXe-XXe siècles, Flammarion, 1998 dernière éd. 2003.Milkovitch-Rioux Catherine , L’influence de la Grande Guerre sur la littérature fr
MêmeFrédérick Hadley, le jeune conservateur de l’Historial de la Grande Guerre de la ville de Péronne, d’une incroyable érudition sur 14-18, cale. A Péronne, l’historial expose 80 des planches du dessinateur dont bon nombre de dessins inédits ou peu connus, peintures et même sculptures, tous issus de ses ouvrages consacrés à la «der des ders» (1).
Familles À L’ÉPREUVE DE LA GUERRE extraitPublished on Jun 20, 2018Exposition présentée au musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, du 2 juin au 2 décembre éditions d'Art Machiavelvoit là la cause de leur faiblesse. En effet, écrit-il, «Le prince dont le pouvoir n'a pour appui que des troupes mercenaires ne sera jamais ni assuré ni tranquille: car de telles troupes sont désunies, ambitieuses, sans discipline, infidèles, hardies envers les
Plus de vingt siècles après le premier best-seller de l’humanité, un traité militaire signé Sun Tzu, Sophie-Marie Larrouy s’est sobrement attelé à sa suite, "L'art de la guerre 2". Elle y raconte les rêves et les chutes d’une génération qui n’a pas connu la guerre mais qui n’est pas en paix pour autant. Sophie-Marie Larrouy est une de ces poétesses des temps modernes qui s’affranchit des codes pour inventer son propre langage à la fois délicat et brut, truffé de références Vieille France et de jeux de mots. Connue aussi sous le pseudonyme “SML”, la jeune auteure venue de l’Est n’en est pas à son coup d’essai avec “L’art de la guerre 2” puisqu’elle avait déjà co-signé les livres à quatre mains “Comment ne pas devenir un vieux con” et “Comment garder sa BFF jusqu’à la mort” avec sa BFF à elle, Virginie Mosser Navie, entre autres réalisations. Sophie-Marie Larrouy est aussi comédienne et adepte du stand-up, après un passage sur le site où elle co-anime encore l’Emifion avec Navie, une émission consacrée aux pratiques sexuelles et à la Matinale de Canal +, elle a foulé les planches avec son spectacle “Sapin le jour, ogre la nuit”. On l’aura aussi remarquée dans plusieurs épisodes de webséries et surtout à l’affiche d’ “Embrasse-moi !” de son amie Océane-Rose-Marie. Dans “L’art de la guerre 2”, Sophie-Marie Larrouy se raconte à la première personne, sans fioriture et en endossant chaque rôle de sa vie. De son enfance dans les Vosges à son affection particulière pour les personnes âgées en passant par son mépris de la méchanceté, SML a toujours été un peu en décalage, naïve et profondément vive. Alors qu’elle était destinée à devenir caissière près de Mulhouse, elle a tenté sa chance ailleurs, grâce au soutien inconditionnel de ses parents, elle s'est pris quelques claques mais s'est toujours relevée. “L’art de la guerre 2” est un message d’espoir à tous ceux qui pensent que le déterminisme social est irrévocable. Avec une plume tantôt légère et tantôt abrupte, Sophie-Marie Larrouy signe un roman aux accents auto-biographiques d’une beauté hybride qui nous transporte sur le chemin sinueux des émotions, où l’on passe du rire aux larmes, de la révolte au soulagement dans un tourbillon de vie.
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