Listedes titres. Disque 1. 01 Fais pas ci fais pas ça. 02 Les Ă©lucubrations d'antoine. 03 J'ai dix ans. 04 Toi mon toit. 05 PoupĂ©e de cire poupĂ©e de son. HELLO !! Vous connaissez Ă  prĂ©sent le travail de la coloriste POP qui a rĂ©alisĂ© les couleurs des derniers tomes des LĂ©gendaires et de la sĂ©rie Ă  venir des LĂ©gendaires RESISTANCEdont vous avez un nouvel extrait inĂ©dit ci-dessous. Mais ces sĂ©ries ne sont qu’une corde Ă  son arc ! Pour connaitre davantage les travaux de cette artiste, n’hĂ©sitez pas Ă  visiter sa page FACEBOOK !!! ____________________ Alors que la rentrĂ©e se profile doucement pour nombre d’entre vous, faisons un petit point sur les sorties des futures BD LĂ©gendaires qui Ă©gayeront ces prochains mois, vous voulez bien ? Mercredi 13 octobre 2021 Les LĂ©gendaires RÉSISTANCE 1 – Les Dieux sont amour Les LĂ©gendaires MISSIONS 2 – La cĂ©rĂ©monie des Kadals _____________________ Novembre 2021 Les LĂ©gendaires SAGA 5 _____________________ Janvier 2022 Les LĂ©gendaires STORIES 1 – Toopie et le tournoi de Cirkarar Soyez au rendez-vous !!! Le Pamplemousse planificateur.
ï»żFaispas ci, fais pas ça Viens ici, mets toi lĂ  Attention prends pas froid Ou sinon gare Ă  toi Mange ta soupe, allez,brosse toi les dents Touche pas ça, fais dodo Dis papa, dis maman Fais pas ci fais pas ça A dada prout prout cadet A cheval sur mon bidet Ah les parents, les parents, les parents ! Toujours Ă  traĂźner dans vos esprits, de par leur ordres, leurs conseils, leurs

ï»żFais pas ci fais pas ça dans Spirou PublicitĂ©s pour les albums de la sĂ©rieParutions NoTypeSĂ©rieTitreAuteurs 3887DessinFais pas ci fais pas ça Bercovici Philippe 3887RC 2pFais pas ci fais pas çaFamille Bouley 2Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3887RC 2pFais pas ci fais pas çaFamille Lepic 13Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3888, 3890-3892GagFais pas ci fais pas ça3, 4, 7Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3892PubFais pas ci fais pas ça Bercovici Philippe, Dal Gilles 3893RC 2pFais pas ci fais pas ça6Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3894GagFais pas ci fais pas ça8Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise NoTypeSĂ©rieTitreAuteurs 3899-3901, 3903, 3904, 3909, 3910, 3912, 3913, 3916, 3917, 3919GagFais pas ci fais pas ça9, 11, 12, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 24Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3920RC 2pFais pas ci fais pas ça23Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3922, 3924GagFais pas ci fais pas ça25, 26Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3926RC 2pFais pas ci fais pas ça22Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise 3930, 3931, 3933GagFais pas ci fais pas ça27, 28, 29Bercovici Philippe, Dal Gilles, Cerise Auteurs Bercovici Philippe, Cerise, Dal Gilles

Toutesles news, vidĂ©os, photos et Ă©pisodes de Fais pas ci, fais pas ça. Synopsis : Deux familles voisines, incarnant deux méthodes d'éducation opposées, sont AccĂ©der au contenu principal Aujourd’hui, je vous propose une petite activitĂ© ludique un jeu de piste
 Comme le temps ne se prĂȘte pas forcĂ©ment Ă  un bon vieux jeu de piste en extĂ©rieur giboulĂ©es de mars , celui-ci sera littĂ©raire
 En effet, les Ă©lĂšves rĂ©partis en 3 groupes, plutĂŽt que de dĂ©couvrir des lieux, vont dĂ©couvrir des livres, des auteurs et des genres littĂ©raires! Ils devront chercher des livres imposĂ©s dans la bibliothĂšque de classe et auront des missions Ă  effectuer. Ils devront rĂ©pondre Ă  des questions afin de terminer la course les premiers. Ils pourront Ă©galement obtenir des pĂ©nalitĂ©s s’ils ne sont pas capables de rĂ©pondre. L’objectif de cette activitĂ© est de faire dĂ©couvrir aux Ă©lĂšves des livres de la bibliothĂšque de classe et de les mettre Ă  l’honneur pour leur donner envie, pourquoi pas, de les lire ensuite
 Je mets en tĂ©lĂ©chargement le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  la mise en place du jeu de piste. Vous trouverez dans le fichier la liste des livres pour chaque groupe les plateaux de jeu pour chaque groupe les cartes missions, questions et pĂ©nalitĂ© une fiche Ă©lĂšve sur laquelle ils pourront prendre des notes durant le jeu Je mets Ă  disposition la version modifiable pour ceux et celles qui souhaiteraient reprendre le principe du jeu de piste avec d’autres livres. Navigation des articles
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Zéda vit sa quatriÚme saison grùce à votre soutien. AprÚs confirmation d'un virage définitif vers la BD Numérique, comme l'a montré "PASSAGE A L'EST", notre héros continue son petit bonhomme de web-chemin dans cette nouvelle saison, tout en vous réservant quelques surprises. Alors, restez vigilants, ouvrez l'oeil - le bon - et merci encore de votre fidélité et de vos encouragements. A bientÎt, Bonne lecture !
ParaBD de la série Fais pas ci fais pas ça. Para-BD de la série Fais pas ci fais pas ça. Cher lecteur de BDGest Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site. Depuis la création des site bedetheque.com, nous nous
Que signifie avoir la vingtaine, ĂȘtre travailleuse du sexe et en faire le rĂ©cit, aujourd’hui ? Interview croisĂ©e des deux jeunes autrices. Au menu fiertĂ© pute, escorting et Ă©criture de soi. Parmi les populations fragilisĂ©es par la crise du Covid et occultĂ©es des programmes de l’élection prĂ©sidentielle de 2022, les travailleurs et travailleuses du sexe TDS n’ont pas dĂ©mĂ©ritĂ©. À l’heure oĂč de plus en plus de jeunes femmes investissent des plateformes en ligne pour vendre des services sexuels, la porositĂ© du travail du sexe interroge nous avons tenu Ă  faire dialoguer ici deux jeunes femmes queer et vingtenaires, issues d’une mĂȘme gĂ©nĂ©ration, pour en ausculter les stigmates, en circonscrire les revendications et faire entendre ces trajectoires hors norme. L’une est artiste et vit Ă  Bruxelles Klou s’est fait connaĂźtre par son trait Ă©purĂ© sur son compte Instagram. La seconde, Bebe Melkor-Kadior, militante antiraciste, a Ă©mergĂ© par le truchement de performances Ă©rotiques et de rĂŽles dans l’industrie du porno. Elles mettent tous deux en perspective le marchĂ© du travail avec une forme insidieuse d’opprobre sociale Toutes deux ont en commun d’avoir rĂ©cemment publiĂ© des rĂ©cits dans lesquels elles se racontent Ă  la premiĂšre personne un roman graphique pour Klou, Bagarre Ă©rotique – RĂ©cits d’une travailleuse du sexe Anne CarriĂšre et un essai, Balance ton corps La Musardine, pour Bebe Melkor-Kadior, qui y expose les rouages d’une existence de “salope” revendiquĂ©e. Ces textes s’inscrivent dans un mouvement de prise de parole des travailleureuses du sexe, de dĂ©nonciation de la lĂ©gislation française, en particulier de la loi de pĂ©nalisation du client de 2016, et mettent tous deux en perspective le marchĂ© du travail avec une forme insidieuse d’opprobre sociale et de slut shaming. Elles ne s’étaient jamais rencontrĂ©es, mĂȘme si l’une a lu les BD de l’autre sur Instagram, et que la premiĂšre a dĂ©jĂ  assistĂ© Ă  une performance de la seconde. Comment avez-vous dĂ©butĂ© dans le travail du sexe ? Klou — Je suis partie faire mes Ă©tudes d’art en Belgique et, Ă  l’époque, une affaire a fait scandale lĂ -bas une sociĂ©tĂ© de sugar dating [mettant en relation, en contrepartie d’une rĂ©munĂ©ration, des jeunes femmes et des hommes plus ĂągĂ©s] faisait de la publicitĂ© sur les campus en recrutant des Ă©tudiantes. J’ai vu ce camion publicitaire devant ma fac et j’ai dĂ©cidĂ© de poster une annonce sur son site. Ce n’était pas vraiment une dĂ©cision rĂ©flĂ©chie. J’avais besoin de temps pour moi et ça me semblait une bonne solution pour gagner des sous. À l’époque, je ne connaissais personne qui faisait ça. Je ne savais pas combien il fallait demander comme paiement, mais mon premier client m’a proposĂ© un prix trĂšs correct. Je suis donc devenue sugar baby, puis escort. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard Bebe Melkor-Kadior — Pour moi non plus, ça n’est pas arrivĂ© aprĂšs une rĂ©flexion posĂ©e. J’ai dĂ©butĂ©, jeune adulte, dans ce milieu, par l’érotisme artistique puis les clubs de strip-tease. Je suis devenue escort en Suisse les clubs vous facilitent la tĂąche, ils mettent en place un systĂšme qui permet Ă  certaines danseuses de trouver des clients pour l’escorting. Moi, je ne m’étais jamais vraiment posĂ© la question jusqu’à ce qu’un client me demande, un jour, combien je prendrais pour la nuit. Sans rĂ©flĂ©chir, j’ai dit “1 000 francs suisses”. Cette premiĂšre fois, c’était avec le clichĂ© du client qui avait des sous, mais l’expĂ©rience Ă©tait en dĂ©calage complet par rapport Ă  tout ce que j’avais pu imaginer je ne me suis pas sentie sale, ni mal. C’était un moment cool et je me suis dit que je me verrais bien faire ça de temps en temps. Ce n’était pas forcĂ©ment une vocation, mais en tout cas, ça ne me demandait pas plus d’effort que ce que je faisais dĂ©jĂ . AprĂšs cette premiĂšre fois, j’ai passĂ© une annonce sur internet et j’ai appris Ă  trier les rendez-vous. Comme toi, je ne connaissais personne qui Ă©tait escort. J’ai tout fait Ă  l’intuition. Klou — C’est vrai qu’en comparant l’avant et l’aprĂšs, je me suis dit la mĂȘme chose que finalement c’était facile, que cela ne m’avait rien fait Ă©motionnellement. Un peu comme la premiĂšre fois qu’on fait l’amour, on se dit “Bon, en fait, ça va, c’était pas grand-chose.” Bebe Melkor-Kadior — On sait bien d’oĂč vient cette idĂ©e prĂ©conçue sur le travail du sexe il ne faudrait surtout pas que les femmes fantasment ce genre de vie ! La culture nous nourrit de ces images et idĂ©es misĂ©rabilistes et sensationnalistes. Alors que c’est un travail. Comment a rĂ©agi votre entourage ? Klou — J’ai eu de la chance finalement car peu de gens autour de moi l’ont dit Ă  leurs parents. Mon pĂšre a d’abord devinĂ© avant que je ne le lui dise il me voyait avec du cash et je laissais aussi traĂźner des indices. On est proches, on se parle honnĂȘtement. Un jour, on a Ă©tĂ© boire un cafĂ© et il m’a dit “Si jamais tu te prostitues, eh bien j’aimerais que tu m’en parles. Sache que je ne te jugerai jamais. Par contre, ne sois pas accro Ă  l’argent.” “Mon pĂšre m’a dĂ©jĂ  dĂ©posĂ©e pour faire une passe prĂšs du petit village oĂč vit ma famille, en Bretagne” Klou C’était plutĂŽt un bon conseil ! Cela nous a permis de discuter du monde du travail et de pourquoi je n’arrivais pas Ă  avoir un travail classique. Puis j’ai appelĂ© ma mĂšre, qui s’est surtout inquiĂ©tĂ©e que je manque d’argent. Maintenant, c’est un non-sujet, tous mes proches sont au courant. À tel point que mon pĂšre m’a dĂ©jĂ  dĂ©posĂ©e pour faire une passe prĂšs du petit village oĂč vit ma famille, en Bretagne. Comme pour n’importe quel job. Bebe Melkor-Kadior — Mes proches ont toujours su, mais ma relation avec ma famille a Ă©tĂ© particuliĂšre car mon pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© quand j’avais 16 ans et ma mĂšre ne vit plus en France. Je n’ai jamais vraiment fait de coming out par rapport Ă  ça, j’ai juste sorti un bouquin [Balance ton corps], c’était difficile de se cacher aprĂšs ! Je considĂšre que c’est un boulot, et je ne vois pas bien l’intĂ©rĂȘt de l’annoncer ni de le cacher. Quand je le pratique, je tire surtout une fiertĂ© du fait de ne pas subir de hiĂ©rarchie, ni de boss qui agite un chĂšque Ă  la fin du mois et me traite comme une sous-personne. J’aime cette libertĂ© de travailler quand on veut. Dans ce cadre, avez-vous vĂ©cu des situations qui ne vous convenaient pas ? Klou — Cela faisait dĂ©jĂ  un moment que j’étais travailleuse du sexe indĂ©pendante et, comme plein de gens, je me suis dit “On va aller en Suisse faire de l’argent rapidement.” J’ai donc Ă©tĂ© travailler dans une maison close, avec une amie et collĂšgue. Je me suis rendu compte que j’avais un peu oubliĂ© ce que c’était d’avoir un patron qui te dit “Fais ci, fais ça, sexualise-toi de cette maniĂšre”. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard L’établissement avait un certain standing, auquel je ne correspondais pas. Du coup, mon amie a travaillĂ© et moi pas. Cette expĂ©rience a fait ressurgir des choses assez tristes, liĂ©es au patriarcat et, plus gĂ©nĂ©ralement, Ă  l’impression de ne pas correspondre Ă  la norme. En effet, plus jeune, comme beaucoup de filles, j’ai Ă©tĂ© trĂšs dĂ©pendante du regard masculin pour plaire. Je ne suis pas restĂ©e dans cette maison close, mais cette expĂ©rience m’a donnĂ© des idĂ©es pour travailler autrement. Bebe Melkor-Kadior — Pour ma part, c’est le strip-club qui ne me convenait pas. J’y ai travaillĂ© en Suisse et Ă  Paris oĂč il n’y a pas la culture du tip [pourboire] et oĂč les clients en profitent au maximum en lĂąchant le moins de thunes possible. LĂ  aussi, pour rĂ©ussir, on nous demande de nous conformer Ă  un certain type de fĂ©minitĂ©, Ă  la fois hyper-disponible et trĂšs handicapante. On sait que cela va mieux fonctionner pour nous si on correspond Ă  une esthĂ©tique qui est tout et son contraire lisse, hyper-maquillĂ©e, avec de la lingerie fine, en haut talon, mais en se dĂ©plaçant comme si on Ă©tait en basket
 C’est des conditions trĂšs contradictoires et inhumaines. Dans le staff, ce qui me dĂ©rangeait aussi, c’était la hiĂ©rarchie, le fait qu’on prenne une commission sur moi surtout que ce sont la plupart du temps des hommes qui te donnent des directives sur la meilleure maniĂšre d’ĂȘtre une femme
 “Si ça se passe mal, il n’y a personne pour prendre notre dĂ©fense, on n’est pas considĂ©rĂ©es” Bebe Melkor-Kadior C’est extrĂȘmement aliĂ©nant et cela produit l’inverse de la sororitĂ© entre les travailleuses, en crĂ©ant une compĂ©tition tacite le client est roi, il faut toujours ĂȘtre Ă  l’affĂ»t, au taquet. Moi, je n’y arrive pas, je prĂ©fĂšre qu’on vienne me chercher. Il y avait beaucoup de pression. Surtout, si ça se passe mal, il n’y a personne pour prendre notre dĂ©fense, on n’est pas considĂ©rĂ©es. Pendant longtemps, j’ai rĂ©ussi Ă  me faire croire que ça allait, mais en fait, ça ne me convenait pas. Quelles stratĂ©gies avez-vous mises en place pour travailler sereinement ? Klou — J’ai des limites trĂšs claires avec lesquelles je ne nĂ©gocie pas. En ce moment, je fais la copine de location c’est-Ă -dire que j’ai deux ou trois clients rĂ©guliers, ce qui me demande moins d’énergie que de chercher de nouveaux clients. C’est une situation confortable car il y a entre nous un lien d’affection je les aime bien et ils me prennent aussi plus longtemps. Par ailleurs, une nouvelle loi est passĂ©e en Belgique [en mars, la Belgique est devenue le premier pays europĂ©en Ă  dĂ©pĂ©naliser la prostitution] je ne me suis pas encore dĂ©clarĂ©e, mais cela va me simplifier la vie et je vais peut-ĂȘtre bĂ©nĂ©ficier d’aides de l’État. Cela va aussi amĂ©liorer notre sĂ©curitĂ© avant, quand je faisais une passe, je devais dire Ă  des copines oĂč j’allais pour assurer ma protection. Bebe Melkor-Kadior — La recette pour s’en sortir, c’est d’avoir son rĂ©pertoire. Pour ne pas subir de pression, il faut avoir son propre rĂ©seau et ses habituĂ©s fiables, ce qui Ă©vite le labeur de faire le tri et de prendre le risque de tomber sur des gens qui ne sont pas des vrais clients mais des agresseurs. Quand on est dans une approche prĂ©caire du TDS [travail du sexe], au dĂ©but, on ne sait pas qui va vous appeler. Ces derniĂšres annĂ©es, j’ai arrĂȘtĂ© et repris plusieurs fois l’escorting la derniĂšre fois que j’ai arrĂȘtĂ©, c’était il y a cinq mois car je me consacre Ă  autre chose en ce moment. Le travail du sexe a toujours Ă©tĂ© pour moi un travail alimentaire quand je n’ai pas besoin de coup de pouce financier, je fais autre chose, des tournages avec Erika Lust [rĂ©alisatrice de films X fĂ©ministes] ou des tournĂ©es pour des performances. Bebe Melkor-Kadior © Marie Rouge Vous ĂȘtes toutes les deux actives sur les rĂ©seaux sociaux, et notamment sur Instagram quel usage en faites-vous ? Avez-vous subi la censure qui concerne Ă  la fois les contenus Ă  caractĂšre sexuel et les corps fĂ©minins en ligne ? Klou — Au dĂ©but, j’aimais bien Instagram. J’ai commencĂ© Ă  faire de la BD dans mon coin et je me suis dit “Autant la diffuser sur Insta”. La bande dessinĂ©e me permettait de me cacher derriĂšre des dessins et des textes. L’inconvĂ©nient, c’est que, comme on ne voit pas mon visage, le rapport est dĂ©shumanisĂ© j’ai donc reçu des vagues de haine de la part de certaines utilisateurtrices. C’est trĂšs relou car le sujet du travail du sexe dĂ©clenche des rĂ©actions Ă©pidermiques chez les gens et le cyberharcĂšlement reste gĂ©nĂ©ralement impuni. Quant Ă  la censure, je crois que le dessin passe entre les mailles du filet, ce qui me permet une certaine libertĂ© face aux algorithmes. En apparence, la BD paraĂźt moins frontale, moins menaçante, tout en permettant de dire des choses assez militantes. Bebe Melkor-Kadior — Moi, en raison de mon travail dans le porno, j’ai bien huit comptes Insta ! J’ai eu trop de contenus signalĂ©s, je suis punie par Instagram, je suis en permanence shadowbanned [technique de modĂ©ration appliquĂ©e par le rĂ©seau social contre les contenus homophobes ou pornographiques consistant Ă  masquer ledit compte aux utilisateurtrices sans le signaler explicitement], mes posts n’ont plus beaucoup de portĂ©e, mĂȘme quand je ne poste pas de contenu sur l’antiracisme ou les putes. J’ai dĂ» faire face Ă  des vagues de signalements de la part de masculinistes et d’abolitionnistes [pour l’interdiction de toute forme de prostitution]. Finalement, je trouve que c’est la norme d’ĂȘtre stigmatisĂ©e dans ces milieux d’ailleurs, les plateformes ne sont pas faites pour nous, ni pour nous accueillir, et elles le revendiquent. Heureusement, il y a des façons d’exister sur internet sans rĂ©seau social. Au bout d’un moment, j’ai lĂąchĂ© prise, ça ne m’a pas empĂȘchĂ©e de travailler ou d’avoir des contrats. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard Quel regard portez-vous sur les jeunes gĂ©nĂ©rations de travailleureuses du sexe qui utilisent dĂ©sormais des plateformes comme TikTok ou Twitch ? Bebe Melkor-Kadior — On vit un moment intĂ©ressant, culturellement parlant. Tout est trĂšs flou on ne sait pas oĂč le travail du sexe commence et oĂč il finit. On voit de plus en plus, sur Twitter ou des rĂ©seaux sociaux tout public, des mineures qui vendent des photos de leurs pieds ou des nudes. En fait, pas mal de jeunes femmes font du TDS sans forcĂ©ment le savoir ou le considĂ©rer comme tel. Je ne pense pas que ce soit si grave, car l’hypersexualisation est dĂ©jĂ  partout, alors autant capitaliser lĂ -dessus quand on peut, si l’on en a besoin. Mais il faut le faire en Ă©tant lucide et savoir qu’il peut ĂȘtre difficile de retirer des choses qui sont postĂ©es sur internet. Que le travail du sexe soit devenu aujourd’hui aussi vaste et ses frontiĂšres aussi floues, c’est une Ă©volution inĂ©vitable, il me semble. Rappelons qu’on n’a pas besoin de formation ou de certification particuliĂšre pour ĂȘtre TDS, c’est d’ailleurs ça qui rend le mĂ©tier aussi accessible, et c’est bien. L’effet pervers consiste Ă  le pratiquer par-dessus la jambe, sans avoir conscience du stigmate social, ou Ă  mettre en danger sa santĂ© mentale. Les jeunes, prenez ça au sĂ©rieux, c’est un travail ! Renseignez-vous sur les maniĂšres safe de le pratiquer on a la chance d’avoir dĂ©veloppĂ© toute une culture, avec des outils Ă  disposition, des guides et des ressources qui expliquent comment se choisir un pseudo sur la plateforme OnlyFans ou encore comment protĂ©ger son identitĂ©. “Plus ça va, plus je me dis Merde, il faut qu’on s’entraide’” Bebe Melkor-Kadior Klou — Si certaines ne le revendiquent pas, c’est aussi que c’est de moins en moins stigmatisĂ© et de plus en plus banal, je trouve ça chouette. Je trouve qu’il est important de trouver sa communautĂ© car en tant que TDS, on est souvent isolĂ©es, et les lois sont faites pour nous empĂȘcher de collaborer et de nous entraider. Bebe Melkor-Kadior — D’autant que la loi française considĂšre le fait de donner des conseils comme du proxĂ©nĂ©tisme, donc on peut avoir des problĂšmes. Plus ça va, plus je me dis “Merde, il faut qu’on s’entraide”. Je pense qu’il faut aider sans rĂ©primander. Une technique pour passer entre les gouttes consiste Ă  parler par la nĂ©gative dire “Il ne faut pas faire ceci”, au lieu de “Il faut faire ceci”. Heureusement, on peut se tourner vers des associations et des collectifs comme le Strass Syndicat du travail sexuel, Paloma ou encore le Bus des femmes. Vous avez toutes les deux publiĂ© des rĂ©cits Ă  la premiĂšre personne pourquoi avoir voulu Ă©crire et prendre la parole ? Klou — Initialement, ce n’était pas prĂ©vu. Je faisais de la BD autobiographique pour moi. Quand ça a pris de l’ampleur, j’ai eu envie de diffuser mon expĂ©rience ailleurs et j’ai cherchĂ© une maison d’édition. Nos rĂ©cits sont politiques, ils permettent de contrecarrer ce qu’on n’a soi-disant pas le droit d’ĂȘtre. Et il se trouve que la BD est un bon mĂ©dium de vulgarisation. Bebe Melkor-Kadior — Quand j’ai commencĂ© Ă  Ă©crire, je me suis tout de suite dit “C’est un bouquin”. J’étais en colĂšre de voir la putophobie ambiante et la maniĂšre sensationnaliste dont le sujet du travail du sexe Ă©tait parfois traitĂ© dans certains mĂ©dias comme Vice, qui prĂŽnent une approche faussement ouverte, on se contente souvent de jeter en pĂąture aux lecteurtrices des TDS qui leur faisaient confiance. En lisant les commentaires de ces articles, la phrase qui m’a le plus marquĂ©e, c’est “Elle ne se respecte pas, alors pourquoi on la respecterait ?” Je me suis dit “Mais qui dit ça en fait ? Et selon quels critĂšres ?” La respectabilitĂ© des femmes n’est pas entre leurs cuisses ! Je trouve aussi que les rĂ©cits sur le travail du sexe se rĂ©duisent trop souvent Ă  des histoires misĂ©rabilistes, comme Moi, Christiane F., 13 ans, droguĂ©e, prostituĂ©e
 [réédition Folio, 1983] ce sont des rĂ©cits en forme de mise en garde qui semblent nous dire “Attention, vous allez perdre toute valeur en tant qu’ĂȘtre humain”. Ces narrations stigmatisantes nient la dimension politique de notre travail lorsqu’il est choisi or on a le droit de s’autodĂ©terminer et on n’est pas toujours dĂ©sespĂ©rĂ©es ! Avez-vous lu d’autres rĂ©cits d’autrices et de travailleuses du sexe, comme GrisĂ©lidis RĂ©al, Nelly Arcan ou Virginie Despentes ? Bebe Melkor-Kadior — Non, je suis trop mauvaise Ă©lĂšve ! En commençant Ă  Ă©crire, je ne connaissais personne. En revanche, j’ai Ă©changĂ© Ă  l’oral avec des TDS de toutes gĂ©nĂ©rations. Mon Ă©ditrice m’a aussi offert Porno Manifesto d’Ovidie, sorti il y a vingt ans dans la mĂȘme maison d’édition que mon livre, La Musardine. “Nos dĂ©tracteurtrices ne peuvent pas imaginer qu’on peut faire du sexe pour d’autres raisons que le dĂ©sir” Klou À l’époque, elle avait 22 ans, comme moi quand j’ai Ă©crit le mien je me suis reconnue dans sa jeunesse Ă  ce moment-lĂ . En 2004, son approche a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme rĂ©volutionnaire dans l’espace public. Balance ton corps en est la suite logique, mĂȘme si je n’ai pas le mĂȘme profil qu’Ovidie. Il est intĂ©ressant qu’on ait toujours besoin, encore aujourd’hui, de dire “Bonjour, on existe et on est normales”. Klou — J’ai lu la BD de Muriel Douru, Putain de vies ! ItinĂ©raires de travailleuses du sexe [La BoĂźte Ă  Bulles, 2019], qui a fait un vrai travail de visibilisation de nos vĂ©cus, nourri de plein de tĂ©moignages, quoique assez axĂ© sur la traite. Et aussi le recueil TDS – TĂ©moignages de travailleuses et travailleurs du sexe de Tan [Au diable vauvert, 2022]. On compare souvent mon dessin Ă  celui de la SuĂ©doise Liv Strömquist [Les Sentiments du prince Charles Rackham, 2016], c’est une influence Ă  laquelle je n’avais pas rĂ©flĂ©chi, mais c’est une artiste que j’admire. Il y a aussi l’enquĂȘte Vilaine Filles de Pauline Verduzier [Anne CarrĂšre, 2020], un super-travail de journaliste qui donne la parole aux concernĂ©es [Pauline Verduzier collabore rĂ©guliĂšrement au numĂ©ro spĂ©cial sexe des Inrockuptibles]. Klou © Nicky Lapierre & Noor Beetch Comment expliquez-vous que le travail du sexe fasse encore l’objet de dĂ©bats et de dissensions au sein mĂȘme des mouvements fĂ©ministes, oĂč les militantes du courant abolitionniste parlent de “viol tarifĂ©â€ ? Klou — Parce qu’il y a des personnes qui pensent qu’il n’y a que leur façon de faire qui soit juste et c’est tout. Bebe Melkor-Kadior — C’est bien rĂ©sumĂ© ! Klou — En rĂ©alitĂ©, il n’y a pas qu’une maniĂšre d’ĂȘtre fĂ©ministe ou de se libĂ©rer, d’ĂȘtre morale, ou de ne pas subir le patriarcat. Nos dĂ©tracteurtrices qui veulent nous “aider” en disant que notre activitĂ© est hyperviolente ne se mettent pas Ă  notre place
 alors que ce n’est pas violent pour tout le monde. Ils et elles ne peuvent pas imaginer qu’on peut faire du sexe pour d’autres raisons que le dĂ©sir. MĂȘme aprĂšs avoir lu mon livre, on vient parfois me dire que ce que je raconte est faux, que je suis sous l’emprise du patriarcat et du capitalisme. C’est une maniĂšre de manquer d’empathie et de penser dĂ©tenir toute la vĂ©ritĂ©. Bref, c’est trĂšs bourgeois. Bagarre Ă©rotique – RĂ©cits d’une travailleuse du sexe de Klou Anne CarriĂšre, 208 p., 22 €. En librairie. Balance ton corps – Manifeste pour le droit des femmes Ă  disposer de leur corps de Bebe Melkor-Kadior La Musardine, 171 p. , 17 €. En librairie. cafeyn Decouvrezle meilleur de Fais pas ci, fais pas ça. Voir tout. Les plus populaires Les mieux notĂ©s Les plus rĂ©cents Coffret Fais pas ci, fais pas ça Saison 1 Ă  9 DVD - DVD Zone 2 . Anne Giafferi Thierry Bizot Le 19/09/2020 Ă  1049 Par DĂ©calĂ© depuis avril Ă  cause de la pandĂ©mie, Brutus vs CĂ©sar se retrouve finalement sur Amazon Prime Video, Ă  l'instar de Forte. Une alternative qui ravit Kheiron au vu de la situation mondiale film de l'humoriste scĂ©nariste acteur rĂ©alisateur, la comĂ©die peplum Brutus Vs CĂ©sar s'amuse Ă  rĂ©inventer l'empire romain, la gaule de VercingĂ©torix et le conflit entre CĂ©sar et son bĂątard. Avec Ramzy en CĂ©sar, Youssef Hajdi en VercingĂ©torix, mais aussi Pierre Richard, GĂ©rard Darmon, BerengĂšre Krief, Artus en Sparacus, Thierry Lermitte... "Que ce film existe est un vrai tour de force", nous a confiĂ© Kheiron. L'histoire Face Ă  la tyrannie de CĂ©sar qui agit en maĂźtre absolu sur Rome, les sĂ©nateurs Rufus et Cassius fomentent un complot pour l’assassiner. Pour avoir le soutien du peuple, ils proposent Ă  Brutus, le fils reniĂ© de CĂ©sar, d’ĂȘtre celui qui lui portera le coup de grĂące. Seul problĂšme Brutus est un marginal qui n’a pas du tout les Ă©paules taillĂ©es pour le costume
Rencontre avec Kheiron qui ne cache pas avoir des envies de Brutus vs CĂ©sar 2 et pourquoi pas d'une sĂ©rie maintenant qu'il est en collaboration avec Amazon."Je ne veux pas en dire plus mais ce qui j’imagine pour la suite, je veux le faire avec Amazon." KheironAs-tu Ă©tĂ© déçu de passer d’une sortie cinĂ©ma Ă  Amazon ?Kheiron J’ai Ă©tĂ© dĂ©sarçonnĂ© par cette pandĂ©mie mondiale. A un moment donnĂ© tu te dis "attends, le film devait sortir en avril. Finalement on fixe sa sortie en juillet, puis en aoĂ»t. Jusqu’oĂč on va aller comme ça ?". La chance que l’on a eu c’est qu’Amazon ait aimĂ© le film et ait Ă©tĂ© trĂšs enthousiaste et moteur. Il le voulait vraiment ce film. A un moment donnĂ© on s’est dit "on va repousser jusqu’en 2021 oĂč il n’y aura plus 8 mais 20 sorties de film par semaine. On va avoir 8 copies en France." Il faut peut-ĂȘtre partir avec des gens qui y croient Ă  fond et expĂ©rimenter autre chose. Sur le format que j'imagine dans la durĂ©e pour Brutus Vs CĂ©sar, c’est sĂ»r qu’Amazon est un partenaire idĂ©al. Je suis mĂȘme libre dans le format. Je ne veux pas en dire plus mais ce qui j’imagine pour la suite, je veux le faire avec Amazon. Un Brutus vs CĂ©sar 2 est donc possible ?Oui. Je le dis trĂšs sincĂšrement. La plupart des gens n’annoncent pas qu’ils veulent faire une suite parce que attends on verra dĂ©jĂ  le premier parce que si le film se vautre, on va me dire "si t’as pas fait un 2 c’est qu’il s’est vautrĂ©. Tu as dit que tu en ferais un sinon". Mais moi je l’assume. Si je ne fais pas de 2 c’est effectivement parce que le 1 ne marche pas. J’ai plein d’idĂ©es. Il y a une vingtaine de personnages dans le film. Ces comĂ©diens sont aussi venus parce que je leur ai parlĂ© du dĂ©veloppement de leur personnage sur la suite. C’est comme une sĂ©rie. C’est vraiment un univers que je veux crĂ©er avec ces gens-lĂ . "C'est voulu qu'il n'y ait pas de notion d'ethnie dans Brutus Vs CĂ©sar. On voit des femmes gauloises qui se battent, des femmes au SĂ©nat, des femmes guerriĂšres chez les romains. Cela n'existait pas."On te retrouve en Brutus, Ramzy en CĂ©sar, Youssef Hajdi en VercingĂ©torix... c'Ă©tait une envie de casser les codes ?C’est un vrai parti pris. C'est voulu qu'il n'y ait pas de notion d'ethnie dans Brutus Vs CĂ©sar. On voit des femmes gauloises qui se battent, des femmes au SĂ©nat, des femmes guerriĂšres chez les romains. Cela n'existait pas. Je voulais qu'il y ait une vraie diversitĂ© dans ce film. On aurait pu uniquement embaucher des figurants marocains le film a Ă©tĂ© en partie tournĂ© au Maroc -ndr, cela aurait coĂ»tĂ© moins cher, mais j’ai fait venir des Asiatiques, de Noirs et des Caucasiens des quatre coins du Maroc pour qu'il y ait cette diversitĂ©. Comment a rĂ©agi Ramzy quand tu lui as proposĂ© le rĂŽle de CĂ©sar ?Ramzy, je l’avais rencontrĂ© aux CĂ©sars il y a quelques annĂ©es et il m’avait dit un truc hyper gentil "Quel que soient les rĂ©sultats, tu as dĂ©jĂ  gagnĂ©. Tu as fait un super film". Il avait vraiment aimĂ© Nous Trois ou Rien. J’avais trouvĂ© cela super sympa. Deux trois ans plus tard. Je me suis permis de l’appeler. J'avais une question Ă  lui poser. Je lui dis "tu te rappelles de moi, c’est Kheiron. je voulais te poser une question". Il m’a rĂ©pondu "Tu sais Kheiron, j’ai adorĂ© tes deux films. Si un jour tu penses Ă  moi pour un rĂŽle, je serais vraiment touchĂ© de travailler avec toi". Ok je le mets dans un coin de ma tĂȘte, je ne l’oublie pas. Plus tard, je l’appelle donc pour Brutus. Je lui dis "Salut Ramzy. C’est Kheiron. J’ai Ă©cris mon troisiĂšme film. J’aimerais te proposer un rĂŽle. Alors c’est l’histoire de
 ". Il me dit "Ok". Je lui dis "comment ça ?". Il me dit "c’est bon, je le fais". "Attends tu sais mĂȘme pas quel rĂŽle, combien de jours de tournage, ce quoi raconte l’histoire". Il me dit "non mais je te fais confiance. Je veux qu’on bosse ensemble, on y va". On ne m’a jamais fait ça. C’est la plus belle preuve de confiance que l’on puisse me faire. Il a dit oui, il ne savait rien. AprĂšs, je lui ai envoyĂ© le scĂ©nario. "En plus c’est pour jouer CĂ©sar, mais bien sĂ»r que je le fais". Il a kiffĂ©. Il s’est amusĂ©. Un comĂ©dien ce qu’il recherche c’est de pouvoir jouer des choses diffĂ©rentes, d’avoir de la nuance. Le personnage de CĂ©sar est trĂšs nuancĂ©. Ramzy l’a emmenĂ© trĂšs trĂšs haut. Il m’a rĂ©galĂ© sur le tournage. "Le meilleur moyen de rendre hommage Ă  une oeuvre que tu aimes, parce que j’aime AstĂ©rix et Kaamelott, c’est de t’éloigner de ce qu’ils ont fait pour proposer autre chose." Tu remercies Kaamelott et AstĂ©rix parmi des dizaines d’autres films. Tu t’attendais Ă  ce que l’on te parle prĂ©cisĂ©ment de ces deux lĂ  ?Oui mais cela ne me gĂȘne pas parce que ce sont deux franchises incroyables. J’adore les gens qui arrivent Ă  crĂ©er des univers. Que cela Uderzo, Goscinny ou Alexandre Astier, ce sont trois gĂ©nies. AstĂ©rix dure depuis je ne sais plus combien de temps. Je crois que c’est la BD la plus lue en Europe et dans le monde. Y a un parc oĂč des centaines, des milliers de gens vont chaque jour pour faire des attractions. Mais qui je suis pour dire "non ne me comparez pas !". On est en France, c’est un gaulois, c’est normal que les gens allaient l’avoir en tĂȘte. Puis l’AstĂ©rix dont parlent les gens, c’est celui d’Alain Chabat, encore un autre gĂ©nie. Je suis extrĂȘmement flattĂ© et honorĂ© que l’on me compare. AprĂšs Butus c’est encore autre chose. Parce que c’est mon Ă©nergie, mon oeuvre. J’essaie justement de ne pas ressembler ni Ă  AstĂ©rix ou Ă  Kaamelott. Le meilleur moyen de rendre hommage Ă  une oeuvre que tu aimes, parce que j’aime AstĂ©rix et Kaamelott, c’est de t’éloigner de ce qu’ils ont fait pour proposer autre chose. Parlons de ta coupe de cheveux en Brutus. C’était compliquĂ© au quotidien ?Les premiers jours c’était trĂšs trĂšs difficile. Vraiment. Je l’ai faite Ă  Paris pendant les essais pour le film. Je prends le mĂ©tro avec le bouc comme ça et les cĂŽtĂ©s de la tĂȘte vides. On ne s’en rend pas compte, c’est pas un dĂ©gradĂ©. On est sur du rien. Tu sens que la nuque monte haut. J’ai eu cette coupe pendant plusieurs mois. Au dĂ©but je n’étais pas bien. A mon niveau, je suis personne. Mais je suis un petit peu mĂ©diatisĂ©, et que des gens te reconnaissent et se disent "non cela ne peut pas ĂȘtre lui avec cette coupe-lĂ ".... Je les voyais déçus rires. "Non c’est un sosie, ce n’est pas lui". Franchement, elle est dĂ©gueulasse la coupe, on ne va pas se mentir. Mais aprĂšs tu t’y fais. Mais c’est un sacrifice que j’ai fait pour faire rire les gens. "Je n’ai jamais attendu que l’on me propose des choses. J’ai toujours fait mes films. Pour te dire, le 3e est pas encore sorti que le 4e est dĂ©jĂ  prĂȘt."Quelle est ta technique pour ne pas rire pendant une prise ?En rĂ©alitĂ©, je suis le moins disciplinĂ© de la bande. C’est ça le pire. Je suis celui qui galĂšre le plus pour apprendre son texte. J’ai des problĂšmes de mĂ©moire. C’est honteux car j’ai Ă©cris le scĂ©nario. Quand je l’ai Ă©crit, j'ai fais en sorte qu’il soit facile Ă  jouer pour moi et je suis celui qui le maĂźtrise le moins. C’est honteux. J’ai une scĂšne avec Thierry Lermitte, GĂ©rard Darmon, Pierre Richard, Reem Kherici, ils ont tous le texte au cordeau et moi je suis en galĂšre. ForcĂ©ment quand il y en a un qui rame, cela fait rire les autres. Le secret pour ne pas rire, c’est de rester concentrĂ©. Mais c’est mon problĂšme dans la vie. Je n’ai pas de mĂ©thode en fait. La chance que j’ai c’est comme je dois rĂ©aliser et jouer, je ne me laisse pas de latitude, je ne me laisse pas le temps de me lamenter. Je suis obligĂ© d’avancer. Mais j’avoue que parfois par facilitĂ© j’ai dit "cette blague n’est pas si marrante, on l’enlĂšve" alors qu’elle Ă©tait super marrante. C’était juste que je n’arrivais pas Ă  la dire riresTu as jouĂ© dans 4 films dont 3 que tu as Ă©crit et rĂ©alisĂ©. C’est un choix de ta part ou c’est parce que l’on ne te propose pas de rĂŽles intĂ©ressants ?A une Ă©poque, on me proposait des rĂŽles. Certains auraient pu ĂȘtre intĂ©ressants. Mais pour des raisons d’agenda, je n’ai pas pu les honorer. D’autres n’étaient pas intĂ©ressants. SincĂšrement aujourd’hui on ne me propose plus grand chose. Je suis honnĂȘte. Encore une fois je sais qu’il faut dire "les propositions sont lĂ  mais c’est moi qui dit non". Non aujourd’hui on ne me propose plus rien. C’est pas grave. Je n’ai jamais attendu que l’on me propose des choses. J’ai toujours fait mes films. Pour te dire, le 3e est pas encore sorti que le 4e est dĂ©jĂ  prĂȘt. J’ai toujours soif d’écriture et soif de rĂ©aliser mes propres projets. Brutus vs CĂ©sar ne dure que 1h17. C'est court pour ce genre de vais ĂȘtre honnĂȘte, notre budget ne nous permettait pas de dĂ©passer cette durĂ©e. Les costumes, les dĂ©cors, les figurants, c'est coĂ»teux et notre budget n'Ă©tait pas si Ă©norme. J'ai prĂ©fĂ©rĂ© faire court mais garder de la vrai que vous avez utilisĂ© des dĂ©cors de Game Of Thrones ?Oui. Au Maroc, on a rĂ©cupĂ©rĂ© des dĂ©cors qui existaient dĂ©jĂ . On les a rafistolĂ©s. A Ouarzazate, on a pu rĂ©cupĂ©rer des dĂ©cors de Game Of Thrones mais aussi de Gladiator. Brutus vs CĂ©sar est disponible sur Amazon Prime Video."Je ne veux pas en dire plus mais ce qui j’imagine pour la suite, je veux le faire avec Amazon." Kheiron Fais pas ci, Fais pas ça" en bande dessinĂ©e 10 novembre 2012 Albums Commenter 🛒 Acheter Ce n’est bien entendu pas la premiĂšre fois qu’une sĂ©rie franchit la tĂ©lĂ©vision pour dĂ©barquer en bande dessinĂ©e. On se souviendra (peut
Cela faisait plus de 20 ans que les amateurs de la sĂ©rie attendaient ça. PrĂšs de dix ans aprĂšs le tome 2, Jason Lutes libĂšre enfin ses lecteurs français avec la conclusion de sa saga berlinoise. Peut-ĂȘtre, heureux internaute, dĂ©couvrez-vous l'existence de cette sĂ©rie grĂące Ă  cet article. Petite veinarde, vous allez pouvoir tout lire d'un coup. On vous promet, mieux que ça, on vous garantit 550 pages de bonheur. Ça parle de quoi ? 1928. Un compartiment de train, qui file vers Berlin Ă  toute vapeur. A l'intĂ©rieur, Martha MĂŒller, une trentenaire qui veut monter Ă  la capitale, effectuer des Ă©tudes d'art. En face d'elle, un journaliste d'Ăąge mĂ»r, Kurt Severing, le genre fataliste qui lui dĂ©peint en quelque mots la tournure politique que prennent les choses dans la capitale. Ces deux hĂ©ros, nous n'allons plus les quitter au cours des cinq annĂ©es et des cinq centaines de pages qui suivent. Ils vont traverser, autant acteurs que spectateurs, des bouleversements d'une Ă©poque troublĂ©e. La ville de Berlin, dĂ©peinte en quelques traits prĂ©cis, jamais superflus dans la ligne claire de Jason Lutes, constitue un personnage Ă  part entiĂšre de l'Ɠuvre. Pourquoi on adore "Encore une BD sur le nazisme !" Mais si, on a entendu votre petite voix intĂ©rieure qui frĂŽle l'overdose des rĂ©cits sur l'ascension d'Hitler au pouvoir. C'est vrai, on fait plus qu'apercevoir le dictateur en herbe dans les 500 pages de Jason Lutes, mais rĂ©duire son Berlin Ă  ça serait franchement rĂ©ducteur. C'est le portrait d'une ville fascinante que brosse, par petites touches et avec un rythme lent soigneusement Ă©tudiĂ© l'auteur amĂ©ricain. On pourrait presque parler d'une BD impressionniste tant elle se bĂątit lentement, case par case, toujours en ligne claire qui ne souffre d'aucune dĂ©rogation. Oubliez vos craintes d'un classicisme poussiĂ©reux, Lutes surprend de temps Ă  autre son lecteur par des trouvailles de dĂ©coupage - malgrĂ© le carcan qu'il est lui-mĂȘme imposĂ©. La conclusion de cette histoire marque un tournant important de l'histoire des comics hors super-hĂ©ros. Vous auriez tort de le manquer. C'est pour vous si... ... Vous aimez vous installer dans un fauteuil club, avec une bonne boisson pas forcĂ©ment alcoolisĂ©e, hein, quand les enfants sont couchĂ©s, avec la nuit devant vous pour dĂ©vorer une Ɠuvre totale qui gagne Ă  se lire d'une traite. Et ensuite, vous rĂ©cidiverez avec l'autre bouquin-somme du mĂȘme genre parvenu Ă  sa conclusion aprĂšs 20 ans de gestation, Clyde Fans, l'histoire d'une sociĂ©tĂ© familiale de fabrique de ventilateurs dans une bourgade canadienne, par le formidable Seth. Mais nous en reparlerons quand celui-ci sera sorti en français 🙂 Berlin, tome 3 Ville de lumiĂšre par Jason Lutes, Ă©d. Delcourt, 172 p. , 20 euros. Les trois albums sont regroupĂ©s dans un coffret proposĂ© Ă  60 euros.
PcIttb.
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