Dansl'Essai sur le libre arbitre, traduit en 1877 et jamais réédité depuis, il démontre que l'homme est incapable d'agir par lui-même et il relègue au rang de mirage cette mystérieuse faculté appelée libre arbitre. L'homme est prisonnier de lui-même. La seule liberté dont il puisse disposer est une connaissance approfondie de soi.

par Arthur Schopenhauer » Télécharger au format PDF ou ePub Résumé Dans ce brillant essai couronné par l'Académie Royale de Norvège en 1839, Schopenhauer pose d’entrée de jeu comme solution à l’énigme du libre arbitre que l’homme est un être déterminé une fois pour toutes par son essence, possédant comme tous les autres êtres de la nature des qualités individuelles fixes... Cet ouvrage a été numérisé, adapté et mise en page en mai 2013 par Guy Heff et Dvid pour le site
pardes montagnes ou des écluses), etc. mais le plus souvent, dans notre pensée, l’idée de la liberté est l’attribut des êtres du règne animal, dont le caractère particulier est que leurs mouvements émanent de leur volonté, qu’ils sont, comme on dit, volontaires, et on les appelle libres lorsqu’aucun obstacle matériel ne s’oppose à leur
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2 « Essai sur le libre arbitre », Arthur Schopenhauer. Traduction de Salomon Reinach (1894) 3. « Seine-et-Marne : une jeune femme se jette sous un train avec son bébé », par Europe 1. Le 04
Descripción editorial Ce livre numérique présente "Arthur Schopenhauer Oeuvres Majeures L'édition intégrale" avec une table des matières dynamique et détaillée. Notre édition a été spécialement conçue pour votre tablette/liseuse et le texte a été relu et corrigé soigneusement. Table des matières Le Monde comme volonté et comme représentation L’Art d’avoir toujours raison Les Deux Problèmes fondamentaux de l’éthique Essai sur le libre arbitre Le Fondement de la morale Parerga et Paralipomena La Philosophie universitaire Aphorismes sur la sagesse dans la vie Écrivains et Style Éthique, droit et politique Essai sur les femmes Voir aussi Un Bouddhiste contemporain en Allemagne, Arthur Schopenhauer Paul Challemel-Lacour Schopenhauer éducateur Friedrich Nietzsche Schopenhauer et son disciple Frauenstaedt par Eduard von Hartmann Arthur Schopenhauer 1788-1860 est un philosophe allemand, il se réfère à Platon, se place en unique héritier légitime de Kant, et se démarque surtout ouvertement des post-kantiens de son époque; en effet, dès que l'occasion se présente, il critique férocement non seulement les personnalités – de façon souvent comique » par l'outrance de ses imprécations et de ses insultes » – mais aussi et surtout les idées de Fichte, Hegel et Schelling, philosophes qu’il exclut non seulement de la filiation de la philosophie kantienne en arguant de leur incompréhension de celle-ci mais aussi, parfois, purement et simplement, de la philosophie.
1] Toutes les citations proviennent de l'Essai sur le libre arbitre, A. Schopenhauer, trad. Sous lâ enveloppe changeante des années, des circonstances où il se trouve, même de ses connaissances et de ses opinions, demeure, comme lâ écrevisse sous son écaille, lâ homme identique et individuel, absolument immuable et toujours le même ».Pour Schopenhauer le
Avant Schopenhauer, d'autres philosophes, comme Descartes, ont proposé une thèse opposée le libre arbitre étant directement lié à la conscience, celui-ci est le propre de l'homme, et par exemple ce qui le différencie de l'animal. Je prends l'exemple de l'âne de Buridan un âne imaginaire qui ayant à la fois très faim et très soif, et ne pouvant se décider à choisir entre l'eau et la botte de foin, se laisse mourir. C'est sur ce point que le libre arbitre de l'homme le rend unique, l'animal n'ayant pu par instinct faire un choix, deux options vitales s'offrant à lui. Descartes dit la principale perfection de l'homme est d'avoir un libre arbitre, et […] c'est ce qui le rend digne de louange ou de blâme . Ainsi, contrairement à l'âne, l'homme dans le même cas aurait fait un choix, que ce soit l'eau ou le foin, et que ce soit le bon ou non, mais il aurait fait ce choix et c'est ce qui fait de lui une chose unique. Cela s'oppose à Schopenhauer qui lui aurait dit que certes, il aurait fait un choix, mais ce choix aurait été défini par son caractère, et il n'aurait pas été libre de choisir. Le document "Explication de texte Extrait de l'Essai sur le Libre Arbitre, de SCHOPENHAUER" compte 1475 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. Loading... Le paiement a été reçu avec succès, nous vous avons envoyé le document par email à . Le paiement a été refusé, veuillez réessayer. Si l'erreur persiste, il se peut que le service de paiement soit indisponible pour le moment.
SaintAugustin, Du libre-arbitre. Thèse : L’acte suicidaire ne résulte pas d’un réel désir de disparition, mais au contraire de l’aspiration à exister d’une manière plus entière et complète, aspiration normale et naturelle, mais dans ce cas mal comprise.
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Conseilsde lecture – actualité du livre Connexion search. menu. home Philosophie Textes / Critiques / Essais / Commentaires » Essai sur le libre-arbitre. Essai sur le libre-arbitre . Fiche; Autres éditions(1) 0 note . Arthur Schopenhauer. Date de parution : 23/06/2016; Editeur
Sujet. Expliquer le texte suivant L’homme est capable de délibération, et, en vertu de cette faculté, il a, entre divers actes possibles, un choix beaucoup plus étendu que l’animal. Il y a déjà là pour lui une liberté relative, car il devient indépendant de la contrainte immédiate des objets présents, à l’action desquels la volonté de l’animal est absolument soumise. L’homme, au contraire, se détermine indépendamment des objets présents, d’après des idées, qui sont ses motifs à lui. Cette liberté relative n’est en réalité pas autre chose que le libre arbitre tel que l’entendent des personnes instruites, mais peu habituées à aller au fond des choses elles reconnaissent avec raison dans cette faculté un privilège exclusif de l’homme sur les animaux. Mais cette liberté n’est pourtant que relative, parce qu’elle nous soustrait à la contrainte des objets présents, et comparative, en ce qu’elle nous rend supérieurs aux animaux. Elle ne fait que modifier la manière dont s’exerce la motivation, mais la nécessité de l’action des motifs n’est nullement suspendue, ni même diminuée. Schopenhauer, Essai sur le libre arbitre, 1839 La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Corrigé. Qu’est-ce que la liberté ? Réside-t-elle dans le choix, autrement dit, est-elle libre arbitre ? La capacité humaine de délibération prouve-t-elle le libre arbitre ou bien n’en donne-t-elle que l’illusion ? Tel est le problème que Schopenhauer résout dans cet extrait de son Essai sur le libre arbitrede 1839. Le philosophe veut montrer que le libre arbitre n’est qu’une notion relative et que notre choix, même s’il résulte d’une délibération, reste soumis à une motivation nécessaire. Il compare le choix humain avec le choix animal, puis montre en quoi il permet de définir le libre arbitre au sens de gens quelque peu cultivés, avant de montrer que la nécessité du choix reste entière. L’extrait du texte de Schopenhauer pose d’abord que l’homme a la faculté de délibérer. Il faut entendre par là la faculté de peser le pour et le contre pour penser ou pour agir, d’examiner différentes raisons, d’en tirer des conclusions et d’en élire une. L’homme pouvant donc formuler différentes alternatives et en tirer des conclusions, il agirait en fonction de sa délibération. Schopenhauer en déduit que le choix que possède l’homme a une plus grande étendue que l’animal, ce qui signifie que ce dernier a également un certain choix. Qu’est-ce donc que cette différence seulement quantitative ? Comment comprendre qu’on puisse choisir sans délibérer ? De la faculté de délibérer, Schopenhauer déduit que l’homme a une liberté relative, c’est-à-dire qu’elle n’est pas absolue. On comprend donc que ce ne peut pas être le libre arbitre, dans la mesure où il signifie une liberté absolue de choix. La raison pour laquelle la liberté humaine est relative est que le sujet est indépendant de la contrainte immédiate des objets présents » c’est moi qui souligne. Il faut comprendre d’une part que les objets ne contraignent pas le sujet humain immédiatement, ce qui n’exclut nullement une contrainte médiate ou indirecte. Et d’autre part, les objets présents ne contraignent pas le sujet, ce qui n’exclut pas qu’ils puissent le contraindre absents, c’est-à-dire passés ou futurs. Délibérer, c’est donc prendre en compte le futur qui paraît possible et le passé qui se donne comme nécessaire. Aussi, Schopenhauer considère que la volonté des animaux est soumise à cette double contrainte. Comment peuvent-ils alors choisir ? Pour cela, il faut et il suffit qu’il y ait des objets présents qui offrent une alternative. Et le terme de volonté que Schopenhauer utilise pour l’animal, désigne alors ce qui meut l’animal comme l’homme sans associer, comme les partisans du libre arbitre, le choix à la notion de volonté. Or, cette liberté relative paraît bien proche du libre arbitre. Ne peut-on pas l’interpréter comme venant du libre arbitre ? La délibération ne prouve-t-elle pas que nous sommes doués de libre arbitre, c’est-à-dire de la capacité absolue de choisir ? Effectivement, il semble que la liberté relative que Schopenhauer a mise en lumière puisse être identifiée au libre arbitre. En effet, par libre arbitre on entend la capacité à choisir sans être déterminé par des causes internes ou externes. Or, l’homme se révèle indépendant de la contrainte immédiate des objets présents d’une part et choisit d’autre part. Qui dit choix, dit alors que l’acte qui en résulte est contingent, c’est-à-dire qu’il aurait pu être autre qu’il n’est. Or, le libre arbitre est précisément le pouvoir de choisir qui fait donc de l’homme un être responsable de ses actes. L’animal, quant à lui, ne peut s’extraire de la contrainte des objets présents. Si donc on ne lui refuse ni volonté ni choix avec Schopenhauer, force est de constater que son choix est contraint. L’homme au contraire peut choisir soit les objets présents, soit s’en détourner pour rester fidèle au passé ou agir en fonction d’un futur désiré. Or, Schopenhauer ne suit pas du tout cette identification. En effet, il l’attribue cette identification entre liberté relative et libre arbitre à des personnes instruites, c’est-à-dire qui ont acquis des connaissances. Elles peuvent donc sur la base de la connaissance qu’a tout homme de sa capacité à délibérer, en conclure que l’homme est doué de libre arbitre. Mais d’un autre côté, Schopenhauer note que ces personnes instruites sont peu habituées à aller au fond des choses. Il faut donc comprendre qu’elles n’ont pas approfondi suffisamment la question du libre arbitre pour que cette identification fût légitime. Or, la question n’est pas de savoir si l’homme peut choisir, la question est de savoir s’il a un pouvoir absolu sur ces choix et non une capacité relative. Il accorde à ces hommes instruits mais qui n’approfondissent pas la réflexion, que les hommes ont bien un privilège comparé aux animaux. Par privilège, il faut entendre non un droit particulier attaché à une personne ou un groupe de personne comme sous l’ancien régime, mais une capacité que l’homme possède et que ne possèdent pas les autres êtres vivants. C’est que la liberté relative ou capacité à délibérer permet à l’homme d’avoir des motifs d’actions qui ne sont pas soumis à la contrainte du présent. Il a donc plus de choix. Mais ce plus grand nombre de choix qui lui permet de faire ce que les animaux ne peuvent pas faire ne prouve en aucune façon qu’il a une capacité absolue de choisir ou libre arbitre. Car, le choix qu’ont les animaux ne prouve pas à qu’ils sont doués de libre arbitre. Autrement dit, la différence est de degré et non de nature. Si donc l’homme a une liberté relative que certains identifient au libre arbitre, en quoi est-il fautif de faire cette identification ? En quoi surtout cette identification ne montre pas un approfondissement suffisant de la réflexion ? Schopenhauer insiste sur la limitation de cette liberté, à savoir sur sa relativité. En effet, elle consiste simplement en ce que la contrainte des objets présents ne pèse pas sur la volonté humaine. Il est donc clair que cela ne dit rien de la contrainte des objets absents, passé ou futurs, voire imaginaires. En effet, l’imagination permet à l’homme de se représenter des objets en leur absence. Ainsi, le souvenir qui nous fait agir, comme la prévision, sont de nature à nous contraindre de la même façon que les objets présents contraignent les animaux. L’indépendance de la volonté humaine n’est que relative à un certain type d’objets. C’est pour cela que la liberté relative qu’on doit admettre en ce qui concerne l’homme n’implique en aucune façon le libre arbitre et que Schopenhauer les distingue. On peut considérer que les motifs qui contraignent les hommes sont des idées, idées qui représentent soit les objets présents, soit les objets absents, passés ou futurs. Et les uns ou les autres sont choisis, mais sur la base d’une contrainte plus générale. La deuxième limitation selon Schopenhauer, est que la liberté humaine est seulement comparative. L’homme se montre ainsi supérieur aux animaux. Donc l’homme n’est libre que dans la mesure où il se compare aux animaux. Cela n’implique pas qu’il est libre hors de toute comparaison. On comprend donc que la comparaison est susceptible de produire une illusion, celle de la liberté absolue au sens du libre arbitre. En effet, puisque la volonté de l’animal a aussi un choix mais plus restreint et que la volonté de l’homme a un plus grand choix, si la volonté de la première est contrainte, la volonté de la seconde est seulement moins contrainte. On ne peut donc en déduire l’absence de contrainte. Encore une fois, une différence de degré passe pour une différence de nature. En effet, la relativité de la liberté humaine réside dans le fait que les motifs de la volonté doivent être eux-mêmes indépendants pour qu’il y ait libre arbitre. Autrement dit, il ne doit pas y avoir de nécessité entre les motifs et la volonté tel que le motif le plus puissant détermine le choix de la volonté de façon nécessaire, c’est-à-dire sans qu’il puisse être autre qu’il n’est. Or, justement, Schopenhauer remarque que la liberté relative ne conduit pas à nier la nécessité de l’action des motifs qui font donc le choix. Aussi, si cette nécessité ne peut être mise en doute par la présence de la capacité de délibérer, le libre arbitre ne peut être prouvé. Et dans la mesure où il ne peut être prouvé, il n’y a aucune raison de l’admettre. Disons donc pour finir que le problème dont il était question dans cet extrait de l’Essai sur le libre arbitre de Schopenhauer publié en 1839 est celui de savoir s’il est possible d’affirmer le libre arbitre sur la base de la capacité humaine à délibérer. Or, si l’homme a bien un privilège par rapport aux animaux, à savoir d’avoir des idées comme motifs et de ne pas être réduit dans ses choix aux objets immédiatement présents, cette liberté relative ne peut en aucun cas prouver qu’il est doué de libre arbitre. Il n’y a entre lui et les animaux de ce point de vue qu’une différence de degré et non une différence de nature. La liberté relative dont il jouit grâce à sa capacité de délibération ne donne donc que l’illusion du libre arbitre à ceux qui sont instruits mais dont la réflexion n’est pas assez approfondie. OUVRAGESDE SCHOPENHAUER TRADUITS EN FRANÇAIS . Essai sur le libre arbitre. 1 vol. in-12, T édition. Traduit et précédé d'une introduction par M. SALOHOt REINACH. 250 Le fondement de la morale. 1 vol. in-12. Traduit par M. A.BuRDEAu.6°édition. 2 50 Aphorismes sur la sagesse dans la vie. Traduit par M. CANTACUZÈNE. 1 vol. in-8, 6e
Sujet. Expliquer le texte suivant Interrogez un homme tout à fait sans préjugés voici à peu près en quels termes il s’exprimera au sujet de cette conscience immédiate que l’on prend si souvent pour garante d’un prétendu libre arbitre Je peux faire ce que je veux. Si je veux aller à gauche, je vais à gauche ; si je veux aller à droite, je vais à droite. Cela dépend uniquement de mon bon vouloir je suis donc libre. » Un tel témoignage est certainement juste et véridique ; seulement il présuppose la liberté de la volonté, et admet implicitement que la décision est déjà prise la liberté de la décision elle-même ne peut donc nullement être établie par cette affirmation. Car il n’y est fait aucune mention de la dépendance ou de l’indépendance de la volition 1 au moment où elle se produit, mais seulement des conséquences de cet acte, une fois qu’il est accompli, ou, pour parler plus exactement, de la nécessité de sa réalisation en tant que mouvement corporel. C’est le sentiment intime qui est à la racine de ce témoignage qui seul fait considérer à l’homme naïf, c’est-à-dire sans éducation philosophique ce qui n’empêche pas qu’un tel homme puisse être un grand savant dans d’autres branches, que le libre arbitre est un fait d’une certitude immédiate en conséquence, il le proclame comme une vérité indubitable, et ne peut même pas se figurer que les philosophes soient sérieux quand ils le mettent doute. … Aussi est-il malaisé de faire concevoir à l’homme qui ne connaît point la philosophie la vraie portée de notre problème, et de l’amener à comprendre clairement que la question ne roule pas sur les conséquences, mais sur les raisonset les causesde ses volitions. Certes, il est hors de doute que ses actes dépendent uniquement de ses volitions ; mais ce que l’on cherche maintenant à savoir, c’est de quoi dépendent ces volitions elles-mêmes, ou si peut-être elles seraient tout à fait indépendantes. Schopenhauer, Essai sur le libre arbitre 1838 1 acte de volonté, manifestation de la volonté. La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Corrigé. Les hommes sont-ils libres au sens où ils ont la capacité de choisir ? Telle est du moins l’idée qu’ils se font souvent. Et ce qui le prouve, c’est que leur conscience atteste qu’ils sont à la source de certaines actions. Or, n’est-ce pas mal posé le problème de la liberté entendue comme libre arbitre ? Tel est l’enjeu dans cet extrait de l’Essai sur le libre arbitre de Schopenhauer qui date de 1838. Le philosophe allemand veut montrer que la question du libre arbitre ne porte pas sur les conséquences de nos actes et mais sur leurs raisons ou leurs causes, autrement dit, qu’on pose mal le problème du libre arbitre. On verra d’abord le point de vue de l’homme sans aucune teinture de philosophie sur le libre arbitre. On verra ensuite pourquoi la garantie du sentiment intérieur n’est pas suffisante pour prouver l’existence du libre arbitre. On verra enfin comment doit être posé le problème du libre arbitre. Schopenhauer commence par inviter son lecteur à questionner un homme qu’il qualifie de tout à fait sans préjugés ». Il faut comprendre qu’il n’a pas de croyances acquises sans réflexion, voire qu’il n’en a aucune. Avant d’énoncer les propos qu’il lui fait tenir, il indique qu’ils concernent le thème du libre arbitre et renvoient à la thèse selon laquelle notre conscience immédiate fonderait l’idée de libre arbitre. On comprend que Schopenhauer prend ses distances avec ce type d’analyse puisqu’il parle d’un prétendu libre arbitre ». Comprenons que la conscience que nous avons de nos actes et de nos pensées, c’est-à-dire la connaissance ou le sentiment de ce que nous pensons ou faisons, nous montrerait que nous sommes doués de libre arbitre, autrement dit, que nous choisirions sans être déterminé par quelque cause ou raison extérieure ou intérieure. Chacun aurait donc pour parler comme Descartes dans la Lettre au père Mesland du 9 février 1645 la faculté positive de se déterminer pour l’un ou l’autre de deux contraires, c’est-à-dire de poursuivre ou de fuir, d’affirmer ou de nier », et même de le faire contre des raisons évidentes. Et c’est cette idée de libre arbitre qui n’est pas évidente pour Schopenhauer. Il fait donc parler l’homme ordinaire pour lui faire défendre l’existence du libre arbitre. La première affirmation qu’il lui attribue est qu’il pense pouvoir faire ce qu’il veut. Il lui fait donner comme preuve deux exemples de mouvements de directions opposées, à droite et à gauche, qui dépendent à chaque fois de sa volonté. Il lui fait soutenir que comme son mouvement dépend de sa volonté, il en infère qu’il est libre. Par faire ce qu’on veut, il ne faut pas entendre être toujours capable de réaliser sa volonté. Car il est clair qu’en ce sens, nul ne serait libre comme le soutenait à juste titre Hobbes dans Le citoyen 1642. Mais, il faut entendre le fait d’avoir une volonté libre, c’est-à-dire qui ne dépend d’aucune cause extérieure ou intérieure. Or, Schopenhauer, tout en concédant que le témoignage est juste et véridique, autrement dit que tout homme qui expose sa conscience d’agir volontairement dira ce qu’il pense se passer en lui, remet en cause le dit témoignage car il ne prouve rien selon lui. En effet, l’auteur explique que le témoignage présuppose la liberté de la décision, c’est-à-dire le fait que la décision n’est pas un effet déterminé par une cause externe ou interne. Par conséquent, si pour prouver la liberté de la volonté, on use d’un témoignage qui l’admet déjà, l’explication est donc circulaire. C’est ce qu’on nomme un diallèle ou cercle vicieux ou inférence réciproque. Et dès lors, ce n’est pas le témoignage de la conscience immédiate qui peut prouver la liberté de la volonté. Toutefois, si nous avons la conscience immédiate d’agir par nous-mêmes sans être déterminé par une cause extérieure ou intérieure comme dans l’exemple du déplacement que Schopenhauer prend pour illustrer le point de vue de l’homme ordinaire, comment peut-on remettre en cause le libre arbitre ? Schopenhauer donne l’explication pour laquelle la conscience immédiate ne touche pas au problème principal du libre arbitre qui est celui de savoir si la volition s’est décidée de façon dépendante ou indépendante. Dans le premier cas, la volition serait donc déterminée par quelque chose d’autre qu’elle-même. Dans le second cas, la volition serait indéterminée. Dans le premier cas, il n’y aurait pas de libre arbitre et il serait une erreur ou une illusion, c’est-à-dire une représentation qui persiste même si on montre qu’elle est fausse ou improbable. Dans le second cas, le libre arbitre existerait puisque la volition ne serait pas déterminée elle serait en quelque sorte autonome. Reste que pour l’instant, Schopenhauer n’indique pas de quoi dépendrait la volonté. Cette conscience immédiate qui accompagne la volonté s’en tient à la question des conséquences de l’acte, c’est-à-dire de ce qui s’ensuit de la volition. Schopenhauer précise que la conscience immédiate s’en tient au fait que l’acte découle nécessairement de la volition comme mouvement corporel. Autrement dit, il y a une relation de nécessité, c’est-à-dire qui ne peut être autrement entre la volition et l’acte. La conscience peut donc considérer que la volonté réalise ce qu’elle peut et se sent donc libre. Il n’en va pas de même lorsqu’un mouvement a lieu indépendamment de la volonté, voire contre elle, que ce soit dans le mouvement réflexe, par exemple cligner des yeux, ou que ce soit dans les mouvements qui dépendent d’autre chose que de la volonté, comme dans les gestes de celui qui a trop bu d’alcool. Dès lors, le propos de Schopenhauer se limite aux actes volontaires et s’il signifie que tous nos actes sont volontaires, il ne prend pas en compte la claire conscience de l’inverse. Aussi, explique-t-il par le sentiment intime cette croyance au libre arbitre. Cela implique qu’il semble concevoir la conscience comme un sentiment et non comme une connaissance. Or, le sentiment peut être erroné quant au fait. Schopenhauer remet donc en cause la thèse qui fait de la conscience une source de connaissance. Il considère que ce sentiment conduit l’homme naïf, qu’il définit comme manquant de culture philosophique tout en reconnaissant qu’il peut être savant par ailleurs, à considérer que le libre arbitre est une certitude immédiate, c’est-à-dire une certitude qui ne découle pas d’un raisonnement ou d’une démonstration, mais qui se donne elle-même pour vraie. Schopenhauer en déduit que l’homme naïf pensera le libre arbitre comme une vérité indubitable. Autrement dit, la vérité du je pense donc je suis » cogito ergo sum selon Descartes dans le Discours de la méthode 1637, IV° partie, AT, VI, 32 serait celle du libre arbitre. Schopenhauer ne critique pas ici directement Descartes qui soutenait l’évidence du libre arbitre notamment dans sa Lettre au père Mesland du 9 février 1645. Mais il fait dériver de la conscience de tout homme la croyance au libre arbitre. Aussi, l’homme naïf ne peut comprendre la remise en cause que font les philosophes du libre arbitre. Cette remise en cause consiste à en faire un problème, voire à soutenir contrairement à l’évidence du sentiment intérieur que notre volonté n’est pas libre mais déterminée. Or, sur quelle base est-il possible de remettre en cause le libre arbitre étant donné que la conscience nous livre les seules certitudes apparentes sur les mouvements de notre esprit ? D’où le philosophe pourra-t-il remettre en cause l’évidence du libre arbitre que Schopenhauer admet comme émanant du sentiment intime ? Schopenhauer précise dans le deuxième extrait de son Essai sur le libre arbitre que l’homme ignorant la philosophie ne comprend pas le problème du libre arbitre. Et il est vrai que celui qui est conscient d’agir librement ne peut comprendre comment on pourrait remettre en cause cette conscience qui paraît absolument claire. Aussi Schopenhauer va expliquer à nouveau comment se pose le problème. Il concerne selon lui non pas les conséquences de la volonté, mais les raisons ou les causes de la volonté. Si par raison on entend ce pourquoi on agit, il faut donc implicitement admettre que nous pourrions avoir des raisons d’agir qui nous échappent et qui nous déterminent à agir sans qu’il y ait choix. C’est donc en ce sens que la volonté serait dépendante. Si par cause on entend ce qui produit un effet nécessairement alors la volonté serait à plus forte raison déterminée. On peut illustrer le propos de Schopenhauer en prenant l’exemple d’un homme sous l’emprise de l’alcool. C’est la cause pense-t-on du fait qu’il bavarde. Par contre, il aura des raisons de dire telle ou telle chose qu’il regrettera sûrement d’avoir dit même si l’alcool l’a rendu sincère cf. in vino veritas ou Ἐν οἴν ἀλήθεια / En oino aletheia Dans le vin, la vérité ». Or, ne peut-on pas penser que nos actes ne soient pas les conséquences de nos volitions mais qu’ils aient une autre cause ? C’est ce que Schopenhauer n’admet pas. Il pense bien au contraire que les actes ont pour source la seule volonté, c’est-à-dire que chaque acte est l’effet d’une volition. Autrement dit, il accepte le témoignage de la conscience selon lequel l’acte découle nécessairement d’une volition. Autrement dit, il n’y a pas d’autre cause à l’acte que la volition. Elle n’est pas une illusion qui consisterait en ce que nous croirions que l’acte découlerait de notre volonté alors qu’il aurait une autre source. Dès lors, puisque la liaison entre la volonté et l’acte est hors de doute, pourquoi le libre arbitre ne serait-il pas lui aussi évident ? Il précise donc que l’enjeu de la question, c’est de savoir si les volitions sont dépendantes de quelque chose d’autres ou bien si elles sont indépendantes. Autrement dit, les volitions sont-elles les effets de raisons ou de causes ? Dans l’hypothèse d’une réponse positive, il faudrait qu’elles soient des effets déterminés et donc nécessaire. Car, on peut admettre le libre arbitre et penser que nous avons des raisons d’agir d’une façon plutôt que d’une autre, c’est-à-dire ne pas être indifférents au sens de ne pas avoir plus de raisons pour un parti que pour un autre comme Descartes le soutient dans sa Lettre au père Mesland du 9 février 1645. En effet, selon lui, le libre arbitre ou indifférence au sens d’une puissance de la volonté d’affirmer ou de nier, de poursuivre ou de fuir l’un ou l’autre des contraires peut aller à l’encontre des raisons pour l’un si elles sont fortes. Et il y a bien une raison pour Descartes affirmer notre libre arbitre. Dès lors, s’il y a une raison qui nous fait agir, elle doit ne pas se distinguer en principe des causes et déterminer nécessairement son effet pour qu’on puisse nier le libre arbitre. Or, la conscience selon Schopenhauer ne dit rien sur cette question. C’est pourquoi le problème du libre arbitre se pose malgré la conscience de volitions qui sont toujours suivies des actes qui en découlent nécessairement. Disons pour finir que le problème dont il est question dans cet extrait de l’Essai sur le libre arbitre de Schopenhauer est celui de savoir comment se pose philosophiquement le problème du libre arbitre. En effet, Schopenhauer montre que la conscience commune admet le libre arbitre sans y voir un problème philosophique possible. La raison en est qu’elle est le sentiment que les actes que nous commettons découlent nécessairement de nos volitions. Schopenhauer l’admet. Mais il reproche à cette conscience commune, philosophiquement inculte, de ne pas saisir que le problème se pose en amont, c’est-à-dire est-ce que nos volitions elles-mêmes découlent nécessairement de raisons ou de causes ou bien sont-elles indépendantes ?
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